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2. santa told me
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Abell Y. Jensen
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Abell Y. Jensen



santa told me
Le gris manque parfois quand le cœur n’y est pas, on se moque bien de vouloir apercevoir toutes les palettes de l’arc-en-ciel lorsqu’on ne peut pas les partager. Alors oui, il ne se plaint pas de ne plus avoir la vision ternie par la monotonie des sentiments, après tout ça lui a permis de trouver un boulot dans lequel il excelle, quand bien même personne ne s’attendait à ce que cela colle à son caractère. Frère et père se sont bien amusés à tenter de le descendre, lui qui n’a jamais été doux, minutieux, ils ne croient pas qu’il soit apte à travailler les pierres précieuses. Peut-être aussi par esprit de contradiction, probablement parce qu’il a su se donner les moyens de rattraper la vie qu’il a déjà perdue, mais il n’est certainement pas à plaindre.
Ironie du sort, Abell est amené à travailler pour des clients prêts à lâcher une fortune pour son savoir-faire, tandis que l’aîné est incapable de polir le joyau qu’il a pourtant marié. C’est dur pour lui de comprendre comment l’on peut choisir de délaisser un bijou pareil parce qu’il ne lui existe aucun défaut. Preuve encore, l’idiot trop occupé à ronger son frein de son incapacité à procréer laisse l’amour filer, se complait dans l’idée de la délaisser, ne se rend même pas compte que les fondations qu’ils ont montées ensemble sont en train de s’effondrer sous le poids de son inaction. Le cadet le voit, les couleurs ne sont présentes que d’un côté de l’arc dorénavant et même si sa nature devrait le pousser à réparer ce qui peut l’être, il estime que son frère ne le mérite pas, il ne la mérite pas.

Oliver est grand maintenant, sa mère est revenue comme une fleur quelques années auparavant, même s’il n’était pas certain au début d’accepter de la voir, il a fini par se laisser convaincre par l’idée d’une garde partagée. Noël approche et cette année il le passera chez elle, son père comprend même si ça lui pince le cœur de ne pas le voir pour un jour comme celui-là. Il a bien cherché à se vider la tête de toute mauvaise pensée, à s’occuper pour ne pas avoir à y réfléchir, alors quand l’opportunité d’être avec l’être chéri s’est présenté, il n’a pas hésité.
Camille n’était pas disponible, la question de ramener son idiot de mari n’est même plus sur la table depuis qu’elle s’est décidée à récupérer son indépendance. Il n’en dira rien, mais voir Zven se mordre les doigts de la voir quitter le foyer familial, ça aurait pu le satisfaire ; finalement il n’a que ce qu’il mérite. À trop prendre pour acquis ce qui nous est cher, les efforts se perdent pour la garder, le prix à payer est celui qu’il a lui-même choisi. Le plaisir de le voir regretter aurait pu être total s’il n’avait fait qu’une seule victime, mais quand bien même cela puisse être mieux pour elle, Octavia n’aurait jamais dû pâtir de son comportement.

Les doigts encore collés au volant de sa Supra, Abell se demande si cela est une bonne idée. Après tout, il est toujours amoureux, n’a jamais su reprendre le regard d’antan qu’il posait sur elle. Aujourd’hui plus que jamais, elle représente le soleil, un astre qui lui redonne vigueur, mais qu’il sait dangereux s’il s’en rapproche trop ; Icare a donné la leçon, mais le Danois n’en tient pas compte. La portière se referme, l’idée de lui planter un lapin également. Il ne met que quelques secondes à peine pour la retrouver parmi la foule présente au marché, elle est petite certes, mais lui saurait déchiffrer son aura parmi des milliers. Il lève la main en l’air, fait un grand signe tout en se rapprochant.

— Hey sucre d’orge, relève la tête, je suis là !
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Octavia J. Baker
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Octavia J. Baker




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décembre
2023
Assise sur ton lit,
tes pouces s’enfoncent sur l’écran de ton téléphone.

Camille n’est pas là aujourd’hui. Une histoire de révision avec un ami, il est parti tôt ce matin et t’as laissé seule pour la journée. C’est dommage, tu voulais qu’il t’accompagne au marché de noël de votre ville, mais tu comprends également qu’un étudiant doit parfois favoriser son travail à l’amusement. (Après tout, tu es professeur, tu sais.)

Mais c’est tant mieux.

Et ouvert sur sa conversation, les larmes ruissellent sur tes joues.
Tombent sur le tactile encore éclairé.

Un cri silencieux.
Le seul son de tes hoquets.

Tu ne veux qu’il te voit dans cet état. Il est au courant, il sait ; évidemment qu’il sait puisqu’il l’a vu partir de la maison, ses affaires sur le dos. Tu lui as expliqué que ce n’était que pour un temps, que vous aviez besoin de vous retrouver pour mieux vous aimer, que tout va s’arranger car tout s’arrange toujours quand on y met de la bonne volonté. Camille a compris, n’a pas cherché plus loin malgré que tu puisses voir son inquiétude grandir au fur et à mesure que les jours passent sans que Zven ne franchisse cette porte d’entrée qui normalement est la sienne.

Seulement voilà, maintenant tu sais.
Tu sais qu’il ne reviendra pas.

La décision est prise de son côté,
et tu ne peux faire que l’accepter.

Car tu es redevenu Octavia.
Tu n’es, désormais, plus sa femme.

Il te laisse vôtre maison, il ne souhaite pas non plus te mettre à la rue dit-il. Ni toi, ni ton frère, ni Pomme d’Api. Un léger sourire fend ton visage à la mention du chat, Zven l’a toujours apprécié et ce n’était pas rare de voir le matou se lover contre lui sur le canapé, au grand dam de Camille. Il viendra, prévient-il, récupérer le reste de ses affaires quand il aura le temps et te préviendra en avance.

Tu t’en doutais, mais tu ne voulais pas y croire.
Car tu as peur du changement, tu aimes ta petite vie tranquille, même avec ses parts sombres, elle t’appartient.

L’idée de rester enfermée aujourd’hui est soudainement plus alléchante que de sortir dehors, mais tu n’es pas du genre à t'apitoyer sur ton sort Octavia, plutôt à te ranger du côté de ceux qui regardent en face d’eux. Une goutte mouille tes lèvres et se range dans la pliure de celles-ci, son goût salé te remet les idées en place -plus ou moins- et tu te relèves en lui répondant un simple accord à son dernier message ; avant d’appeler Abell.

Et il accepte.

Tu as bien sûr pris le temps de te calmer avant de lui parler, de sécher tes yeux de tout intrus liquide et de te rincer le visage à l’eau tiède. Parce-que tu ne veux pas qu’il sache, pas tout de suite, pas envie que toi tu comprennes complètement ce qu’il en est et que tu t’organises pour les jours à venir.

Tu veux juste penser à autre chose,
même si ton cœur n’arrive plus à battre correctement.

Et tu t’habilles, tu te maquilles,
un regard dans le miroir pour regagner ton calme.
Tu travailles ton sourire.

Et tu es prête.

Tu décides de ne pas prendre ta voiture, de partir à pied et de prendre un bus. Pour réfléchir, pour voir du monde même si tu ne leur adresse pas la parole… Pour continuer de ruminer le message de ton futur ex-mari qui a décidé de demander le divorce.

Arrivé au marché de noël, tu ne vois pas Abell. Tu es parti un peu trop tôt ne souhaitant pas rester plus longtemps chez toi, sinon tu sais que tu allais préféré rester bien au chaud pour continuer de vider les mouchoirs de la maison. Alors tu te plantes à l’entrée, attendant qu’il arrive et l’attente n’est pas trop longue.

Et tu sais que c’est lui, avec cette tignasse blanche,
cette stupide taille immense et ce sourire beta.

« Merci de me rappeler encore une fois à quel point tu es plus grand que moi ! » lui dis-tu pour rigoler (toujours) alors qu’il arrive à ton niveau. « Ça me fait plaisir de te voir, ça fait longtemps. Désolé d’avoir autant été prise par le travail. »

Ou par les derniers problèmes avec Zven, mais il est au courant. Tu n’en a jamais parlé comme des “vrais problèmes”, mais tu sais qu’il n’est pas dupe, qu’il a lui aussi eu ses histoires de couple et qu’il sait reconnaître un mariage qui bat de l’aile.

Mais tu continueras toujours dans cette lancée.

« Comment vas-tu ? Est-ce que ça te dit qu’on se prenne un chocolat chaud avant de regarder un peu ce qu’il y a ici ? J’aimerais beaucoup réchauffer mes mains. » dis-tu avec une moue douce, alors que tu enjambes le pas pour te diriger vers le petit chalet de nourriture que tu as déjà repéré.

T’es pas du genre frileuse, vraiment pas.
Mais aujourd’hui, le cœur est ailleurs.


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Abell Y. Jensen
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Abell Y. Jensen



santa told me
Le sourire ne pourrait s'envoler de ses lèvres lorsqu'il l'aperçoit, la foule l’enveloppe, mais elle ressort du paysage. Pour le joaillier il n'existe pas plus belle pierre, plus étincelante et fascinante qu'elle. Oh il le sait Zven ne mesure pas la chance qu'il a d'avoir cette femme en sa compagnie, elle s’use chaque jour à être l'épouse modèle d'un mari qui ne le mérite guère. Abell se demande parfois s'il existe quelqu'un qui saurait être à sa hauteur, son esprit autant épris d'elle qu'il se sait loin des attentes qu'elle devrait se faire.
La douce lui répond avec engouement, s'excuse de ne pas avoir pu être plus présente avant les fêtes, mais il ne lui en tient pas rigueur. Les moments passés à deux sont devenus rares depuis que leur couple bat de l’aile, elle n’a pas la tête à ça et la montagne ne souhaite pas s’imposer dans les relations de couple de son grand frère. Elle précise que son travail occupe son temps, mais ce n’est que dans le but de ne pas imposer sa peine. Il le voit Abell, que ça ne va pas, il l’a toujours vu dans le fond, faut croire que c’est le seul qui a jamais vraiment prêté attention à Octavia pendant ces dernières années.

Le paternel n’arrête pas d’appeler, il a passé des années durant à encenser l’aîné et à rabaisser le second, aujourd’hui il ose se plaindre de devoir l’avoir sur le dos depuis qu’il a décidé de délaisser le foyer familial. Il est devenu ce qu’il redoutait le plus : un regret du daron. Ouais, ça fait mal de se rendre compte que l’enfant modèle a finalement une vie aussi naze que celui qu’on critique depuis le début. Le benjamin de la famille s’en moque dans le fond, n’a jamais réellement prêté attention aux noms d’oiseaux dont il a pu être traité son enfance. Il les remercierait presque dans le fond de l’avoir poussé à construire cette carapace, il n’y a plus grande attaque verbale auquel il porte importance, tout du moins pas celles qu’il peut recevoir ; il ne peut pas en dire autant des remarques que l’on pourrait envoyer à propos de ceux qu’il aime.
Apparemment il se plaint, n’est plus que l’ombre de lui-même, il paraît même que l’imbécile s’est décidé à prononcer le divorce. Le géant n’a aucune idée de si le bijou en face de ses yeux est au courant de son intention, elle n’a pas l’air bouleversée, même si elle est loin d’être aussi joyeuse qu’à l’accoutumée. Il espère que ça se passera bien pour elle finalement, elle ne mérite pas de souffrir pour un idiot pareil, du manque flagrant de compassion que son mari peut avoir. Il faut dire, l’enfoiré n’a que son nom à la bouche, rarement pour rappeler l’amour qu’il lui a un jour porté – pourtant le petit frère l’a vu à l’époque, l’arc-en-ciel scintillant autour de lui – souvent pour la prononcer coupable du divorce. Il ne se remet pas en question, préfère croire que la seule raison pour laquelle leur couple est voué à l’échec, car ils ne peuvent pas avoir d’enfant. Ça fait du mal à l’admettre, parce qu’il l’a entendu dire que c’était un rêve de mettre au monde, parce qu’elle n’aura jamais l’occasion de donner tout l’amour qu’elle a en réserve.

La frustration ne désemplit pas, mais il se décide tout de même à passer un bon moment en sa compagnie, à lui changer les idées à elle aussi, c’est pour ça qu’ils sont là après tout. Il ne lui a pas fallu longtemps pour se décider à se préparer pour la rejoindre, elle n’a eu – pour ainsi dire – qu’à l’appeler pour qu’il rapplique. Il lui donnerait le monde si elle lui demandait, qu’importe la manière dont elle le regarde, alors quand elle lui propose une boisson chaude il ne cherche pas plus à comprendre.

— Je ne refuserais ça pour rien au monde !

Il lui presse le pas dès qu’elle se met en route en direction du Graal, ne manque pas de repérer en avance tout ce qui comblera probablement la douce par la suite. Il s’arrête quelques instants avant d’arriver dans la file d’attente avec elle.

— Laisse-moi juste une minute, j’arrive tout de suite.

Demi-tour direction un stand qui a attiré son attention, qui apportera une douceur supplémentaire au palais de la jeune femme et dont elle ne saura rien à cause de sa petite taille. Quelques minutes à peine suffisent pour qu’il ne revienne vers le joyau qui lui fait l’honneur de sa présence, les bras remplis de biscuits de Noël.

— J’espère que je n’ai pas été trop long, je savais pas quoi prendre alors j’ai tout pris.
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décembre
2023
Parler avec Abell, c’est facile.

Peut-être que ton regard sur le lui est biaisé, mais tu t’en fiches. L’homme est doux, attentionné ; toujours là pour discuter avec toi quand tu en as besoin et tu le lui rend bien. Tu as été là quand il a vécu son accident, quand elle est partie et qu’il a dû s’occuper de son fils seul et tu l’as aidé. Encore aujourd’hui il n’hésite jamais à te demander et tu es toujours heureuse de répondre par la positive.

Mais c’est une situation étrange,
de se retrouver avec le frère de son futur ex-mari.

Ca pourrait être gênant,
mais il n’en est rien.

C’est juste étrange.

Il t’abandonne et tu n’as pas le temps de lui demander où il s’en va comme ça. Certainement a-t-il vu quelqu'un qu’il connaît et est parti lui dire bonjour. Tu ne t’inquiètes pas, rejoins la queue l’air de rien.

C’est doux comme moment, apaisant. Abell n’est pas du genre insistant, si tu veux simplement te changer les idées, il sera toujours ravi de t’accompagner sur le chemin. Parfois tu te demandes si tu n’en fais pas trop, si tu ne lui en demande pas trop… Tu connais leurs histoires de famille, tu sais qu’il ne porte pas forcément ton époux dans son cœur -et inversement- et que leur père n’a jamais été tendre avec lui. Alors est-ce vraiment une bonne idée de lui parler constamment de son frère de cette façon ?

Tu aimerais bien lui parler d’autre chose.
Aujourd’hui, oui, tu parleras d’autre chose.

Ton tour arrive et tu commandes deux grands chocolats chauds, supplément chantilly. Ton visage s’illumine à la vue de la poudre de cacao disposée sur ces petites montages de sucre, impatiente à l’idée de réchauffer tes mains et ton palais. Tu payes et te retournes, observant l’homme revenir vers toi avec beaucoup -trop- de choses dans les mains.

« Ah, mais Abell tu es fou ou quoi ? Jamais on va manger tout ça ! » t’exclames-tu, toi aussi tes mains prises par les gobelets et déjà tes gants se réchauffent. Pourtant, tu souris ; car il ne manque jamais de te faire rire cet idiot.

Au vu de toutes les denrées achetées par le joaillier, vous décidez de vous installer sur une table de pique-nique installée par la ville le temps des fêtes. Tu t’installes face à lui et glisse son chocolat chaud jusqu’à lui, avant d’observer le tiens, oeillade sur les achats qu’il avait fait.

Tu as oublié de manger aujourd’hui.
Comme si tu avais pressenti la nouvelle.

« T’es un grand malade d’avoir acheté autant de choses, ramènes-en à Oliver quand il rentrera de chez sa mère. » dis-tu en attrapant un peu de chantilly sur une cuillère en bois et de la porter à ta bouche. « Comment vas-t’il d’ailleurs ? Tu as des nouvelles ? »


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Abell Y. Jensen
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Abell Y. Jensen



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Il n’y a pas un jour où elle n’apparaît pas dans ses pensées, pas une nuit où elle ne répand pas l’amour dans ses rêves, coulant dans son sillage myriade d’étoiles. Pourtant certains pensent qu’elle n’est pas unique, pensent qu’elle est remplaçable quand il suffit simplement de faire quelques efforts. Ça ne fait pas sens, la manière dont l’autre grisonnant s’est décidé si facilement à jeter l’éponge, Abell ne comprend pas, ne veut pas comprendre ; il n’a jamais vu cette relation d’un bon œil. Il n’était pas capable de savoir de quelle manière, mais savait qu’un jour ou l’autre l'empaffé qui partage son ADN ferait souffrir le joyau qu’il accompagne.
Et c’est toujours fait avec plaisir, parce que la douce porte bien son nom, huitième merveille du monde, dont l’ambre covelline ravit le géant dès lors qu’elle se pose sur lui. Il n’a cessé de chercher à l’atelier, chaque fois qu’un nouvel arrivage de pierres fait son entrée, mais jamais il n’a réussi à mettre la main sur la perle rare, celle qui se marierait parfaitement à ses yeux. C’est une des rares missions qu’il s’est données à lui-même, quand bien même il ne s’imagine certainement pas la lui offrir un jour. C’est étrange après tout, de faire ce genre de cadeaux à son ex-belle-sœur, surtout lorsqu’il est indéniable qu’il l’aime profondément, sincèrement. Il ne sait pas comment, mais si elle devait lui demander de décrocher la lune, il mettrait tout pour le faire et la lui passer au bout du doigt.

À défaut de pouvoir lui apporter le satellite dans une bague, il choisit d’amener avec lui un brin de bonheur, histoire de lui remonter un peu le moral. Il le voit bien qu’elle n’est pas complètement dans son assiette et il la comprend totalement, quand bien même il imagine que perdre un parfait idiot ne devrait pas l’attrister plus que de raison ; il ne le mérite pas de toute manière. Alors il se détache de la file d’attente tandis qu’elle reste pour récupérer des boissons chaudes, partant à la recherche de bien trop de nourriture pour deux.
Elle s’en rend bien compte lorsqu’il revient les bras remplis, insistant sur le fait qu’ils ne pourront jamais manger tout ce qu’il a pu ramener. Pourtant il s’en moque, c’est bien peu de chose et il était incapable de se décider sur ce qui lui ferait plaisir lorsqu’il s’est retrouvé devant l’étalage de produits. Son sourire d’idiot s’agrandit lorsqu’il aperçoit celui de sa belle-sœur, incapable de détourner le regard de l’astre qui semble reprendre son aura.

— Fou je ne sais pas, mais je suis très vite affamé lorsque je n’ai rien avalé le matin.

Et pour ainsi dire, il n’a pas pris le temps de manger quoi que ce soit avant de partir, simplement pressé de la voir, délaissant absolument tout le reste – à commencer par ses besoins vitaux – pour la rejoindre le plus rapidement possible. Il ne faut pas longtemps aux deux êtres pour s’installer et déguster leurs trouvailles et discuter, mimant la scène d’un couple improvisé qui n’en a que l’air. Elle demande des nouvelles d’Oliver, la montagne lève les épaules, le sourire toujours gravé au visage, alors qu’il s’apprête déjà à entamer un biscuit.

— Il passe de plus en plus de temps avec elle, ça lui fait du bien de la voir. Il ne manque pas de tremper le gâteau dans son chocolat chaud avant de reprendre une bouchée. La maison paraît un peu vide du coup. C’est un ado comme les autres, bruyant, et la tête plantée dans son téléphone. J’ai de la chance, au moins il n’est pas aussi turbulent que je pouvais l’être à son âge.
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2023
L’une de tes mains se réchauffe tranquillement sur le gobelet pendant que l’autre s’applique à te faire déguster la chantilly à l’aide d’une cuillère. C’est, pour ainsi dire, un vrai chocolat chaud. Du vrai cacao, un soupçon de cannelle, pas de sucre ajouté et la température idéale en cette journée froide d’hiver.

Et ça t’apporte un doux sourire.
Car tu aimes les choses simples de la vie.

Tu piques dans les gâteaux gentiment offerts pendant qu’il te parle de son fils et tu es intéressé. Après tout, tu le connais très bien Oliver. Tu as quand même aidé à son éducation, souvent à ses devoirs et il a dormi de nombreuses fois chez toi pour libérer un peu Abell les soirs où il avait besoin de décompresser. C’est ta famille, alors tu disais toujours oui avec un grand sourire.

Au fond de toi, c’était aussi un substitut.
Sans le vouloir, ça t'a aidé à aller de l’avant.

« J’imagine que tu vois ça d’un bon œil pour lui ; mais ça doit te faire bizarre de te retrouver de plus en plus souvent seul à la maison. Heureusement que Nana est là pour t’occuper ! » dis-tu avec un léger sourire.

Oliver et Nana -sa chienne- sont rapidement devenus le quotidien mouvementé d’Abell. Ca, et son métier bien entendu. Tu as souvent admiré la façon avec laquelle il a réussi à gérer toute cette petite famille sans maman ; et tu as aussi souvent ramener ça à toi, qui aurait aussi aimé avoir ce petit cocon de bonheur .

Petit cocon qui, de toute évidence,
n’est plus qu’un torchon que Zven a terminé de salir.

Tes pensées se brouillent soudainement.
Mais tu décides de te concentrer sur ton beau-frère.

Qui du coup, bientôt, ne le sera plus.

« Oliver est vraiment parfait, ce n’est pas de la chance. C’est toi qui l’a élevé, c’est grâce à toi qu’il est ce qu’il est devenu et tu peux être fier de toi Abell. » soulignes-tu, car le chemin n’a pas toujours était facile pour lui et pourtant, le résultat est impeccable. « Et ça, c’est comme pour tous les ados. J’ai le même à la maison avec quelques années de plus, je sais ce que c’est. » termines-tu, parlant bien entendu de Camille, ton frère.

Camille qui, malgré les années qui défilent, est toujours aussi proche de toi. Et tu ne pourrais pas en être plus heureuse. C’est un peu ça ton cocon, au final. Camille, Pomme d’Api -son chat-, et toi.

« Mais du coup maintenant je suis curieuse, Abell était turbulent dans sa jeunesse, je n’aurai jamais cru (c’est faux tu t’en doutais), je veux tout savoir ! »

Amusée, tu prends une gorgée de ton chocolat chaud ; plisse un peu les yeux quand tu te brûles la langue, avant de la passer sur tes lèvres pour essayer l'excédent de chocolat.

« Quelle est la pire chose que tu as faite ? Juste pour comparer avec mes élèves, aller. »


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Abell Y. Jensen
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Abell Y. Jensen



santa told me
Mortel est l’ennui lorsqu’elle n’est pas là, plus encore lorsqu’il se rend compte avec aigreur qu’elle ne le verra jamais autrement que comme son beau-frère. Peu importe comment les choses vont évoluer lorsqu’elle et son frère seront définitivement séparés. Il n’a aucune chance, il le sait, encore moins lorsque son idiot d’aîné éteindra le feu derrière ce regard aux nuances émeraude. Pour autant, sa volonté de l’aider à remonter la pente lorsqu’elle l’aura malheureusement dévalée ne désemplit pas. Qu’importe si elle peut un jour le considérer d’une autre manière qu’actuellement, le simple fait de la savoir heureuse le rendra le plus heureux des hommes.
Il n’a jamais vraiment cherché l’amour Abell, se laissant porter par les flots jusqu’ici et c’est vrai qu’il lui est arrivé d’avoir quelques aventures à la suite de son divorce, bien que très rare. Cela n’est pas chose aisée de se sortir quelqu’un avec qui l’ont pensait concevoir toute sa vie ensemble, encore moins en engager une nouvelle lorsqu’on est déjà parent. Pourtant malgré son premier mariage, il se rend compte aujourd’hui n’avoir jamais ressenti pareille sensation pour quelqu’un d’autre qu’elle.

Elle prend des nouvelles d’Oliver, ne manque pas de se préoccuper de la manière dont peut percevoir le joaillier sur les allées et venues de son fils chez sa mère depuis qu’elle est revenue dans leur vie. Et Lux sait à quel point elle ne pourrait avoir plus raison lorsqu’elle lui dit que cela doit probablement lui faire bizarre de le savoir ailleurs alors qu’il a pourtant été le pilier de son éducation pendant toutes ces années où son ancienne amante avait disparu des radars.
Forcément ça le touche un peu et comme elle le dit si bien, heureusement que le berger australien est là pour lui tenir compagnie, sans quoi la maison semblerait affreusement vide. Ces derniers temps, il a préféré mettre plus d’effort dans son travail, restant parfois plusieurs heures supplémentaires pour concevoir des bijoux qui ne verront probablement jamais le jour en vitrine. Ça lui fait passer le temps, lui occupe l’esprit et lui permet également de tenter de nouvelles choses, heureusement il n’a jamais été trop inquiété, sachant ses patrons très friands de nouveautés et qui ne rechignent pas à le voir travailler gratuitement.

La douce n’oublie pas pour autant de le rassurer sur l’implication qu’il a eue sur la façon dont il a élevé l’adolescent. Il est touché de savoir que quelqu’un finit par reconnaître les bonnes choses qu’il a été capable de faire, qu’importe toutes les réflexions absurdes qu’il a pu recevoir par le passé par son paternel ou Zven lui-même. Quelle ironie.

— Ne sois pas modeste, tu y as participé aussi. D’autant que tu n’es pas en reste à continuer de t’occuper de Camille aujourd’hui.

Il se garde bien de rajouter que son frère quant à lui n’a pas servi à grand-chose dans cette histoire, elle doit probablement avoir autre chose à penser qu’à son stupide mari. Elle choisit de se rabattre sur les vieilles histoires, celles où le blanc était encore le petit con désigné par son père.

— J’ai toujours été un grand casse-cou et j’en ai fait voir des vertes et des pas mûres à mon père. Je crois que ça m’amusait de le voir virer rouge tomate dès qu’il était excédé, c’était ma façon à moi de me venger.

Il ne sait pas réellement ce qui a été raconté par son frère, lui-même n’a jamais fait état du comportement qu’on lui infligeait au quotidien, sûrement par besoin de remettre tout ça derrière lui dès lors qu’il a choisi de ne plus y prêter attention.

— Quand je devais avoir une quinzaine d’années, je me suis pris pour un pilote. J’avais déjà appris à conduire par mes propres moyens et un soir j’ai décidé de piquer la voiture du vieux pour une petite balade. J’ai cru bon d’user de sa vieille Alfa Romeo comme d’un kart et il a fallu que je l’encastre dans un arbre à un kilomètre à peine de rentrer à la maison. Il était fou de rage.

Il lève les épaules au ciel, parce que cette histoire a plusieurs années maintenant et même si le paternel lui en tient encore rigueur, il a depuis bien longtemps fini par lui rembourser les frais de réparation qu’il a engagés avec son erreur.

— Et toi ? Je doute que tu aies été du genre à faire ce style de bêtise, mais je pourrais peut-être être surpris. Il glisse avec un sourire étincelant, sincèrement curieux d’en apprendre plus. C’est étrange de connaître quelqu’un depuis si longtemps et de savoir aussi peu de choses sur elle en parallèle.
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Il est adorable Abell, ne manque jamais de te rappeler que tu as été une aide précieuse dans sa vie avec Oliver et toutes les péripéties qu’ils ont vécu ensemble. C’était un bonheur de vivre ça avec lui, d’avancer avec eux et de participer à leur vie de famille. De l’extérieur, la petite famille décomposée pouvait sembler chancelante. La vérité est que tu ne connais aucun foyer qui déborde plus d'amour que le leur.

« Camille est grand maintenant. » dis-tu un peu mélancolique. « Un jour il prendra son envol et me laissera seule et je me sentirais comme une maman qui laisse son enfant devenir un adulte. Il n’a plus besoin de moi, je ne lui offre qu’un toit au-dessus de sa tête. »

Parce-qu’il ne restera pas éternellement avec toi, Camille. Peut-être qu’un jour il rencontrera quelqu’un, peut-être qu’il voudra partir à l’étranger, à l’aventure ; et que vous serez séparés pendant longtemps. La triste réalité que son départ te laisse seule dans cette grande maison -puisque Zven décide lui aussi de partir- te laisse tout de même pantoise, attristée. Qui va te tenir compagnie ? Qui va cuisiner avec toi le soir venu ? Avec qui vas-tu regarder la télé après manger, qui va s’endormir avec toi sur le canapé ?

Tu espères sincèrement qu’il puisse rester avec toi encore quelque temps, juste de quoi passer à autre chose ; oublier la vie que tu étais censé avoir aux côtés de ton mari.

Ta vie est en arrêt depuis ce matin.
Tu ne sais quand elle va reprendre.

Tes yeux en bille à son histoire et pourtant un petit sourire sur tes lippe alors que tu piques un gâteau. « Mais Abell enfin ? Pourquoi je suis pas étonné ! J’espère que tu ne t’étais pas fait mal cela dit ?.. Très belle bêtise, tu as dû en entendre parler très longtemps et bien te faire remonter les bretelles. »

Et c’est avec un petit rire innocent que tu termines ta phrase, le dos de ta main contre tes lèvres comme si tu étais gêné, comme si tu ne voulais pas qu’il pense que tu te moques de lui. Car ce n’est pas le cas… Mais il te connaît mieux que ça.

« Je ne sais pas si mes élèves ont déjà fait ça mais je me doute que certains en seraient forts capables ! »

Et la question est retournée, gentiment ; parce-que c’est comme ça que se déroule une discussion normale. Et il te faut réfléchir un temps, mais rien ne te vient. « Tu as raison, j’ai toujours été très sage ; à la maison ou à l’école je ne voulais pas causer de problème, je ne voulais pas sortir du lot. »

Pourtant tu prends quand même le temps d’y réfléchir, de puiser dans tes souvenirs les plus lointains. Ton enfance n’a jamais été faite de mésaventures ; toujours de bonnes notes, toujours bonne élève et surtout toujours prête à être la fierté de tes parents. Quelques amis, aimé des professeurs et une vie de famille ce qu’il y a de plus normal.

Donc tu parles de la première chose qui te vient.

« Hm… Rien à voir. Ma plus grosse bêtise c’est d’être tombé amoureuse de quelqu’un qui en aimait une autre. Pourtant je suis restée et j’ai accepté, une année entière. »

Léandre n’était pas une mauvaise personne. Tu ne sais pas ce qu’il est devenu aujourd'hui, ni s’il a enfin réussi à conquérir celle qu’il voulait vraiment… Peut-être ne sont-ils jamais allés plus loin, peut-être que vous étiez trop jeunes pour construire quelque chose de sincère et durable.

Il a été le premier à te faire voir les couleurs.
Le premier à réellement briser ton cœur.

À croire que peut-être, l’amour, ça n’est pas pour toi.

Peut-être que ta tendance à te donner entièrement à la personne n’est pas si saine. Peut-être est-tu trop facile, trop souple, peut-être n’as-tu pas assez de caractère ; peut-être es-tu trop effacé.

« C’est la première fois que j’ai pu voir les couleurs alors forcément, tout est beau et on ne peut pas croire que ça puisse mal se passer. J’ai été stupide. » dis-tu avec un léger sourire ; car l’expérience n’était pas si terrible maintenant que les années ont passées. « Bien sûr j’étais dévasté et mes notes en ont pris un coup quand il a décidé de partir… Mais c’était mieux ainsi. »

Tu croques dans ton biscuit,
passe timidement une mèche de cheveux derrière ton oreille.

Malheureusement tout te ramène encore à lui, à ton mari. Perpétuel réflexion, celle de te retrouver seule, celle de devoir faire face à la séparation qui devient officielle. Celle de ne pouvoir en parler à personne, sauf peut-être à ton frère ; mais tu ne veux pas qu’il en soufre.

« Abell… Est-ce que je peux te parler de quelque chose ? » finis-tu par lui demander, l’âme au bord des lèvres, la gorge nouée.


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Abell Y. Jensen
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Abell Y. Jensen



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Il arrive cet âge où tout devrait être simple, car on sort de l’inconnu, où nous sommes en principe déjà armé pour la réalité, mais il n’en est rien. À vrai dire, la discussion que les deux adultes entament tend à ramener des angoisses que le Danois pensait avoir réussi à enfouir. Car oui, comme elle le dit, un jour ils grandissent, n’ont plus besoin de nous et c’est finalement les parents qui se retrouvent seuls. Le Danois ne sait que trop bien à quel point l’idée peine la jeune femme, elle qui a toujours en regret de ne pas avoir réussi jusqu’ici à porter son propre enfant. Ne souhaitant pas alourdir sa frustration, il n’en dit rien, quand bien même il est certain que Camille continuera toujours d’avoir besoin d’elle d’une manière ou d’une autre.

Finalement elle change de sujet, se demande quelle a bien pu être la plus grosse bêtise de jeunesse que la montagne a pu commettre et il ne s’en cache pas, n’ayant même pas besoin de réfléchir pour trouver de quoi satisfaire sa curiosité. Alors il raconte sans détour la fois où il a envoyé la voiture de son père dans un arbre à une minute à peine d’arriver à la maison, son sourire rayonne et l’encourage à continuer son histoire. Elle s’amuse de la situation sans pour autant se moquer de lui, entreprend tout de même de savoir s’il ne s’est pas blessé à l’époque, ce à quoi il hausse à peine les épaules.
L’accident n’était pas si violent à bien y réfléchir, rien avoir avec celui qu’il a subi quelques années plus tard et pour lequel elle est également au courant. C’était la première sonnette d’alarme, la première fois où tout semblait indiquer qu’il devait arrêter les bêtises, pourtant ça ne l’a pas empêché de recommencer ; quand bien même il est encore ici pour en parler, ça lui a déjà couté la vie.
Oh bien sûr il en a entendu parler, espère qu’aucun des élèves de la douce ne sera poussé à faire la même stupidité, car à son époque, les professeurs aussi en ont eu vent et n’ont pas manqué de le lui rappeler. C’est ce genre de conneries qu’on ne vous permet jamais d’oublier, que ça soit à la maison ou à l’école, Zven le premier ; le cadet se demande toujours s’il n’est pas responsable de la rumeur qui est remontée aux oreilles de l’administration.

À n’en point douter, le bijou qui se trouve en face d’elle et se sert dans les biscuits n’a jamais été fait de ce bois-là, toujours là pour aider sans jamais faire de vague. Il faut croire que c’était tout tracé qu’elle se mette avec l’imbécile qui souhaite aujourd’hui divorcer, lui qui ne s’est jamais fait prendre, a toujours su apparaître comme un saint.
Pourtant à elle aussi, il est arrivé des mésaventures, elle qui devrait avoir tout le bonheur que le ciel peut lui apporter a subi des peines. Le corps de la montagne se crispe légèrement en entendant ce qu’elle semble appeler une bêtise quand elle n’était qu’une victime du sort.

— Tu n’as pas été stupide, Octavia. Loin de là. Il arrive des moments comme ça, même à ceux qui ne le méritent pas, malheureusement.

C’est pour elle, mais aussi un peu pour lui. Parce que lui aussi s’est laissé croire pendant longtemps que c’était sa faute si sa femme avait décidé de quitter le navire alors qu’ils quittaient à peine le quai. Des années durant il a cru avoir fait fausse route, mais la vérité c’est que l’on n’a pas toujours le contrôle sur les choses qui nous semble le plus important, cela en faisait malheureusement partie.
Il aimerait rajouter quelques paroles rassurantes, mais elle lui coupe l’herbe sous le pied, demande avec cette voix annonciatrice de mauvaises nouvelles. Il ne doute pas sur la teneur de ce dont elle souhaite parler, déglutit doucement avant de poser sa main sur la sienne, tente de lui rappeler qu’il sera toujours là pour elle quand elle en a besoin ; comme elle a toujours su l’être dans la situation inverse.

— Évidemment que tu peux. Je suis là pour ça.
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Octavia J. Baker
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Octavia J. Baker




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décembre
2023
Peut-être que ça va trop vite, finalement.
Tu voulais prendre ton temps, l’accepter toi avant de l’annoncer.

Mais peut-être que c’est ce qu’il faut pour que tu puisses ne serait-ce que penser à l’avenir. Tu as baigné si longtemps dans l’ombre de Zven que tu as fini par t’y lover, à jouer le jeu de la femme de maison qui n’oserait dire non à son mari. Dès lors, le seul avenir que tu pouvais envisager était forcément à ses côtés, il en était impossible autrement.

Les jours sans amour se sont enchaînés, jusqu’à ce que petit à petit il déserte la maison, pour enfin ne plus venir du tout. Et aujourd’hui, le coup de grâce.

C’est sans surprise,
mais ça fait mal.

Où vas-tu maintenant, Octavia ?

Alors peut-être, oui. Peut-être que pour commencer à envisager l’avenir, il faut que tu réussisses à le dire. C’est certainement la première étape vers l’acceptation.

Tes mains se resserrent un peu plus sur ton gobelet à peine entamé, tes doigts se frôlent et tu joues avec tes ongles. Au moins, le liquide te réchauffe un petit peu, ça aide à réfléchir à tes prochains mots. Pourtant ce n’est pas si difficile à annoncer ? Prenant en compte le fait que peut-être Abell est déjà au courant… Même s’il ne s’entend pas avec son frère, ils restent du même sang. Et les nouvelles vont vite.

« … C’est à propos de Zven. »

Ton regard se baisse,
ton sourire se fane.

Tu t’y attendais, tu le savais,
pourquoi c’est si dur de le prononcer ?

C’est bloqué dans ta gorge depuis ce matin, tu es incapable d’avaler cette annonce, cette corvée d’enfin avoir le fin mot de cette histoire semblant sans fin. Car ça y est, c’est terminé. Ça y est, il s’en va… Il te laisse, t’abandonne.

« Il a demandé le divorce ce matin. »

Et il peut certainement voir comme tes épaules tremblent doucement, comme tu as envie de t’enrouler sur toi-même et de pleurer. Comme tu préférerais être chez toi, dans ton lit, enveloppé dans la chaleur du lit conjugal qui reste vide depuis bien longtemps. Tu pinces tes lèvres, retiens ton cœur. Ca semble encore plus vrai maintenant que c’est dit et tu ne peux plus retenir le monde qui s’écroule autour de toi…

Tu es épuisé de penser au futur, finalement.
Alors tu préfères te taire, taire ton esprit.

« Désolé, je ne voulais pas que cette sortie prenne cette tournure… Je voulais juste penser à autre chose. J’aurais peut-être dû annuler… »

T'es vide Octavia, vidé de sentiments.
Un amour à sens unique à nouveau.

Peut-être que c'est ça ton avenir, peut-être que c'est ça que la vie à prévu pour toi. La solitude, les relations sans aucune réussite. Peut-être que c'est ainsi que tu dois vivre, sans personne à tes côtés.


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Abell Y. Jensen
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Abell Y. Jensen



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Le cœur du Danois était averti de ce qui allait suivre, mais il n’était certainement pas prêt à se faire serrer de la sorte en l’entendant prononcer ce qui la tourmente. Bien sûr qu’il comprend sa peine, l’a vécue à sa propre manière, a mis selon lui bien trop de temps avant de s’en remettre et imagine que cela sera pire pour la douce. Quand bien même il regrette que cela puisse la toucher à ce point, on ne peut définitivement pas balayer des années de mariage comme s’il ne s’était jamais rien passé.
Leur relation n’avait rien de formidable, en apparence peut-être, mais Abell avait vu de suite qu’elle s’effaçait de plus en plus à mesure que les années passaient, qu’elle ne se laissait jamais le droit d’être au premier plan. Ça l’arrangeait bien Zven, ce salopard n’avait jamais besoin de faire plus d’effort que de s’intéresser à sa propre personne ; elle le faisait pour deux. Il n’a rien pu dire tout ce temps, peu importe s’il n’en pensait pas moins, car on l’aurait traité de jaloux, le bijou n’aurait pas compris, aurait probablement continué de suivre aveuglément son mari. Chaque place qu’il aurait pu avoir dans sa vie serait moins litigieuse que celle dans laquelle il se trouve aujourd’hui.

Il le sent, ses paroles sont emplies d’une tristesse qui lui ronge l’âme. Elle avoue que l’idiot a demandé le divorce, se retient de craquer alors qu’elle semble au bord du gouffre, les épaules chancelantes, le cœur submergé par des sentiments contraires. Lui aussi tente de se contenir, voudrait lui apporter une solution inexistante pour qu’elle oublie tous ses travers immédiatement, mais ça n’est pas possible. Sa main se fait un peu plus pressante sur la sienne, caresse du pouce le dessus de sa dextre.
Elle s’excuse de l’avoir amené à supporter sa peine, annonce qu’elle aurait préféré annuler plutôt que d’en arriver-là, lui se retient de bondir de son siège à ces paroles. Il ne supporte pas l’idée qu’elle endure cela toute seule, qu’elle continue de broyer du noir sans avoir personne à qui en parler, l’épauler dans sa chute ; les ailes lui manque, mais il sera là pour contrôler l’atterrissage, quitte à y laisser des plumes.

— Ne t’excuse jamais pour ça, s’il te plaît.

D’une poussée, il se lève rapidement et vient s’installer à ses côtés, glisse sa main dans son dos pour la soutenir, lui apporter un peu de douceur dans l’enfer qu’elle vit actuellement, colle son épaule à la sienne.

— Tu as le droit d’être triste, d’en vouloir au monde entier, mais pour rien au monde tu ne devrais te sentir coupable de ressentir quelque chose.

Il ne pourrait être plus sincère qu’en ce moment, sans doute parce qu’il en veut plus encore à son frère de la faire souffrir qu’elle ne le pense elle-même. La connaissant, il imagine qu’elle pense être responsable de la rupture quand la seule personne à blâmer est en train de chercher réconfort auprès de son paternel et n’a pas pris la peine de s’enquérir de l’état de celle qu’il disait aimer. Depuis longtemps déjà, Abell avait remarqué les couleurs disparaître de l’âme de son aîné, se doutait bien que ce jour-là arriverait, mais elle, elle, elle rayonne encore.

—  On peut en parler longuement si tu veux, te changer les idées s’il le faut. Je suis là pour ça, sucre d’orge.

Qu’importe ce qu’il faut tant que cela lui permet de retrouver son sourire, qu’importe le temps et les efforts que cela demandera, il fera ce qui est nécessaire.
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Octavia J. Baker
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Octavia J. Baker




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décembre
2023
Il n’y a pas de solution.
En soit, l’annonce de Zven n’est pas une problématique.

C’est un fait ; tu ne peux rien y faire. Tu ne lui courras pas non plus après, ça ne sert à rien, ne ferait que remuer le couteau dans la plaie. C’est quelque chose qu’on apprend certainement avec l’âge, les gens viennent et s’en vont, laissent derrière eux une trace indélébile (parfois au feutre rose, parfois au stylo rouge). Ça fait mal, mais tu ne peux que subir.

Et c’est ce que tu feras.
C’est ce que tu fais toujours.

Et il se lève ;
s’assoit à côté de toi.

Laisse les passants s'étonner de l’immense différence de carrure entre vous.
Toi, t'es habitué. Tu trouve ça drôle.

Zven n’est pas aussi grand, pas aussi imposant. Tu n’y faisais pas attention, tu ne l’aimais pas pour ce qu’il était en apparence… Sous cette triste nouvelle, l’homme a quand même su être là pour toi quand tout allait bien, tu conserveras ces souvenirs là bien au chaud et tu essaieras d’enfouir les suivants, plus froids.

« Je n’en veux pas au monde Abell, je n’en veux à personne. S’il est parti c’est qu’il a une bonne raison et je ne peux pas lui en vouloir à lui non plus. C’est ainsi, je m’y attendais. » dis-tu alors que son épaule réchauffe la tienne.

Tu rends le toucher, acceptant cette marque d’affection qui n’est pas rare entre vous. Abell est un élément important de ta vie, plus qu’il ne pourrait peut-être le croire ; mais comment ne pas vouloir un être pareil dans sa vie ?

« Je ne tiens pas plus que ça à en parler. Peut-être… Peut-être que j’avais besoin de le dire pour que ça semble plus réel, pour que je puisse commencer à l’accepter. » dis-tu d’une voix plus douce, plus effacée. Oui, les yeux embués… Mais aucune larme ne coule. Tu sais te tenir. « La maison ne sera pas trop vide, Camille est encore avec moi. »

C’est dit pour te rassurer.
Mais tu sais que ça n’efface pas la douleur.

Ca n’effacera pas non plus la culpabilité que tu ressens, pensent dur comme fer que la raison de la rupture vient de toi… Oui, vous êtes deux dans cette incapacité à produire un enfant. Mais tu ne peux t’empêcher de penser que tout vient de toi, laissant Zven te rabâcher que de son côté de la famille tout va bien, alors il ne voit pas pourquoi l’infertilité viendrait de lui. (N'hésitant jamais à utiliser Oliver comme exemple, à ton grand dam - et ça, tu ne le répète pas à Abell)

« Est-ce que ça met du temps ? » dis-tu en relevant la tête vers lui, regard vitreux. « À oublier, à passer à autre chose. Est-ce que tu penses encore à elle aujourd’hui ? »


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Abell Y. Jensen
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Abell Y. Jensen



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On peut se préparer à bien des choses dans la vie, jamais à voir la personne aimée perdre pied, se laisser couler dans la peine la plus rude qui lui ait été donnée de connaître. Abell aurait aimé que cela se passe différemment, aurait préféré de loin qu’elle continue de vivre une romance à l’eau de rose avec quelqu’un d’autre que lui plutôt que de l’imaginer triste d’avoir été abandonnée. Zven ne sait rien de son propre malheur, bien trop préoccupé par sa propre personne pour penser une seconde que ses actions puissent avoir des répercussions sur quelqu’un d’autre que lui.
Oh bien sûr, peut-être l’idiot s’est lamenté de perdre la femme de sa vie, peut-être même a-t-il pleuré, mais le cadet continue de croire qu’il aurait été plus raisonnable de chercher à reconsolider ce qu’ils avaient plutôt que de simplement rejeter l’idée en bloque et briser l’amour qu’ils avaient. Il n’est pas ignorant des raisons qui ont poussé le couple à se désagréger, son aîné ne manquant jamais de rappeler son amertume de ne pas être père. En y repensant vraiment, s’il est peiné pour le bijou, il ne peut s’empêcher de croire que quelque part il y a une justice, car l’homme – aussi bête et conservateur que son père – n’aurait pas été capable de donner l’amour nécessaire à un enfant, aurait tenté comme son géniteur d’en faire une marionnette.

Le Danois se mord la lèvre en entendant la douce avouer qu’elle n’est pas en colère contre lui, parce qu’elle pense qu’il a une bonne raison de se volatiliser et de faire voler en éclat leur histoire ; finalement qu’elle s’y attendait. Le bijoutier doit lutter intérieurement pour ne pas montrer son irritation, car elle n’a pas besoin de subir sa mauvaise humeur en supplément de ce qu’elle traverse, mais il s’en veut sincèrement de n’avoir pu la préparer à malheureux coup du sort. D’une certaine façon, il imaginait – sûrement aveuglé par l’amour qu’il lui porte – qu’une femme comme elle ne pourrait pas être tourmentée de la sorte par quiconque lui montre de l’intérêt, mais force est de constater que son aîné en a fait fi. Où sont donc passés les vœux qu’ils se sont échangés des années auparavant ?
La montagne n’arrive malheureusement pas à trouver les mots pour la conforter, alors il la laisse continuer, la laisse admettre qu’elle ne souhaite pas aborder le sujet plus que de raison, qu’elle avait besoin que ça sorte pour qu’elle puisse un jour se relever. Elle tente de se rassurer à la simple pensée de ne pas être toute seule à la maison, mais il n’oublie pas ce qu’elle a dit plus tôt, Camille est grand maintenant, il ne restera pas indéfiniment et ça saura pour sûr lui asséner un coup supplémentaire dont il ne parle pas ; elle a déjà bien assez de choses à gérer.

Finalement elle lui pose une question à laquelle il ne s’attendait pas, son cœur se brise à la simple vue de son regard empli de tristesse, incapable de céder complètement alors qu’il ne demande que ça. C’est vrai que leurs histoires ont un point commun, quand bien même elles divergent énormément, tous deux ont fini par perdre l’être le plus cher dans leur vie. L’argenté ne met pas longtemps avant de lui donner sa réponse, car l’interrogation est venue plus d’une fois au cours des conversations qu’il a pu avoir, mais jamais de sa bouche à elle.

— Ce n’est pas une question de temps. Un jour tu te lèves et tu comprends que tout ce qui reste est plus important que ce qui est parti. Il détourne le regard pour s’empêcher de voir son triste minois qui lui donne des frissons. J’ai fini par passer à autre chose...

Il ne lui avoue pas que son ex-femme tente de recoller les morceaux, qu’il n’y tient pas, car son cœur est dirigé vers quelqu’un d’autre, parce que ça impliquerait de lui avouer la vérité. Il ne souhaite pas que cela se passe de la sorte, si cela doit arriver un jour, elle mérite que cela se fasse dans de meilleures conditions, aussi parfaites qu’elle.

— Si tu n’as rien de prévu, ça te dirait de passer les fêtes à la maison avec Camille ?

Malgré les années, il se souvient amèrement du premier Noël qu’il a passé sans elle, ne souhaite pas qu’elle se malmène l’esprit à le passer seule. La proposition est faite un peu étrangement vu la conversation qu’ils étaient en train d’avoir, mais il ne sait pas quand aurait pu être le meilleur moment ni comment cette sortie va continuer de se dérouler.
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Octavia J. Baker
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Octavia J. Baker




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décembre
2023
Oh bien sûr tu ne t’attends pas à ce qu’il te donne la réponse à tes douloureux maux, peut-être même tu t’attends au contraire. Tu aimerais qu’il te dise la vérité brute, dure, qu’il fasse en sorte que ce soit assez fort pour te remettre les idées en place et te faire comprendre que non, Zven ne reviendra pas et, plus vite tu l’accepteras entièrement, plus vite tu passeras à autre chose.

Mais c’est Abell.
Et Abell, il te protège.

Abell saupoudre ton quotidien de sucre glace et entoure les mauvaises paroles de miel. Alors tu n’es pas étonné des jolies phrases qu’il utilise pour te répondre, un peu triste qu’il n’utilise pas des mots plus forts. -Mais il n’a pas tort. Quoi qu’il arrive la vie continue, Camille compte encore sur toi et tu dois continuer d’affronter tout ça la tête la plus haute possible. Tu n’es pas à plaindre, ta famille t’aime, tout le monde est en bonne santé et tu t'épanouis dans ton travail.

Mais effectivement,
il faudra du temps.

Tu sais que tu y arrivera,
mais tu redoutes l’entre-deux.

« Peut-être que le jour où je n’aurais plus à redouter un réveil sans lui à mes côtés. » souffles-tu. Parce-que oui, pour l’instant, c’est ta plus grosse crainte. Encore et toujours. Et tu attends (sans grande impatience) les futures peurs qui vont petit à petit se mettre en place… Comme le silence, la solitude et la perte de confiance. Ça va venir. C’est certain.

Car tu te bats tous les jours contre ça, contre ton subconscient qui te ramène tous les jours au petit être que tu es… Incapable de te faire entendre, incapable de montrer de quoi tu es capable et de faire valoir tes idées ; de montrer de quoi tu as envie.

Heureusement,
il a toujours été là quand tu as eu besoin.

Et aujourd’hui encore.

« Ce serait vraiment avec plaisir Abell, merci. » dis-tu en laissant tomber ta tempe contre son épaule (tout du moins, le sommet de ton crâne), appréciant la chaleur physique et mentale que cet homme arrive à te donner peu importe la situation. « Je ne sais pas ce que Camille fera à noël cela dit, je te confirmerai sa présence mais tu peux déjà me compter. Oliver sera là j’imagine ? »


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Abell Y. Jensen
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Abell Y. Jensen



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Il existe bien des conversations que l’on ne souhaite pas avoir avec ceux que l’on aime, celle-ci n’en est pas exclue, car quand bien même le Danois n’a jamais réellement eu de tabous, il ne souhaite pas avoir la tâche de lui dire ces choses qui ne font plaisir à personne. La route pour recommencer à aller de l’avant est longue, sinueuse et ne prévient jamais à l’avance lorsqu’elle se termine. Il imagine fort bien comment elle peut se sentir actuellement, n’a malheureusement pas eu l’occasion d’éviter cet accrochage dans sa propre vie, mais il a fini par s’en sortir grâce à ses amis, son fils et elle. La seule chose qu’il peut se promettre de faire est de lui accorder toute l’attention qu’il lui faudra pour que l’atterrissage se fasse en douceur.
Ce qui détruit le plus, ça n’est pas forcément les discussions autour de cet événement, mais plutôt ces instants où l’on se retrouve seul, où seule cette question tourne en boucle : qu’aurait-on pu faire de mieux ? Il ne souhaite pas que l’interrogation s’immisce dans la tête plus que de raison, car contrairement à ce qu’elle pourra imaginer, rien n’est de sa faute, rien n’aurait pu arrêter la machine. Zven est un être qui ne se soucie que de lui et de l’image qu’il renvoie, nul doute que s’ils avaient eu un enfant, la chanson n’aurait pas été plus douce, que tôt ou tard il lui en aurait voulu pour une autre raison quelconque et envoyé leur histoire à la poubelle.

Elle est déjà en train d’espérer le jour où elle n’y pensera plus alors que toute cette histoire commence à peine. Un petit sourire qui se veut rassurant lui est envoyé alors qu’il continue de lui frotter le dos pour lui apporter un soutien, un signe qu’elle n’est pas toute seule, quand bien même elle doit bien être au courant depuis le temps.

— Ça arrivera, j’en suis certain.

La proposition de passer les fêtes ensemble est faite, autant parce qu’il ne veut pas la savoir en train de ressasser les années où ils l’ont passé ensemble que parce qu’il a tout simplement envie d’avoir sa présence lors d’un jour aussi important pour lui. Oliver sera ravi d’avoir sa tante à la maison. Il ne sait pas encore si le petit sera mis au courant d’ici là, s’il comprendra réellement de quoi il s’agira, mais il ne se fait pas trop d’inquiétude, il est plus intelligent et mature qu’il n’y paraît à son âge.

— Sa mère a voulu le prendre de son côté, mais il était plus partant pour faire le Nouvel An. On partage d’ici là. Quoi qu’il en soit, tu diras à Camille que ça serait un plaisir de l’avoir à notre table avec toi.

Le sourire radieux du Nord s’affiche sur son visage avant qu’il n’embrasse la jeune femme sur le crâne, le cœur comblé d’avoir sa tête collée à son épaule. Il aimerait rester ainsi longtemps, lui montrer son affection la plus pure le plus de temps qu’elle voudra bien la recevoir, mais l’heure tourne et les divers biscuits qu’ils ont pu prendre ne sauront jamais calmer l’appétit de l’ogre.

— Ça te dit d’aller vraiment manger un bout ? Je te ramène après, promis.
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