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5. if the world was ending
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Narcisse de Rosa
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Narcisse de Rosa




you would
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right ?
janvier
2024
« Me ne vado. »

« Rimani qui stupido ! »


Ta mère, c’est la prunelle de tes yeux.


« I’m not gonna stay here if you invite him tonight, like hell I want to eat with yo- »

« Narcisso, we speak italian in this household. »

« Mierda ! Abbastanza italiano per te ?! »


Mais parfois t’as juste envie de lui dire ô combien elle te rend la vie compliquée de façon journalière, et ce surtout depuis que tu es rentré chez elle.


« È per il nuovo ann- »

« Non mi interessa il nuovo anno mama ! Non voglio vederlo ! Cosa non capisci ?! »

« Tu rimani. ‘Ta posto ? »

« Fuck off. » dis-tu en remontant les escaliers vers ta chambre.

« Che dice !? »

« NIENTE. »


Parce-que ta mère a eu la sainte idée d’inviter Arsène et sa mère pour dîner et fêter le nouvel an… Parce-qu’apparemment, elles n’ont pas pu le faire ensemble, et donc quelle bonne idée d’en profiter pour inviter leurs fils avec histoire de “resserrer les liens familiaux”.

Vraiment le meilleur moment pour faire ça, après tout, non ?

Bien sûr qu’elle sait, tu lui as tout dit.
Elle savait déjà bien avant, Hélène lui avait tout dit.

Evidemment, elles sont meilleures amies.

Donc toi t’es resté le vilain petit canard, inconscient de la condition changeante d’Arielle qui faisait en sorte de ressembler un petit peu plus à Arsène… Et elles savaient qu’il ne te répondait plus, que tu n’avais plus de nouvelles alors qu’elles en avaient de façon quotidienne. Toi, tu serrais les dents comme un chien sous la pluie.
Tu leur en veux. À lui, à elle. Même à sa mère, car tu la considères un peu comme la tienne… Elle a participé à ton éducation après tout, vous avez une relation très proche. Mais plus à la tienne, celle censée être ta confidente quoi qu’il arrive et peu importe de quoi il s’agit… En fait, c’est comme si elle aussi t'avait trahie.

Et maintenant quoi ?

Maintenant t’allais revoir Arsène, après -seulement- deux mois éloignés de lui, sans vous donner aucune nouvelle. Tu ne sais pas ce qu’il a fait, tu ne sais pas ce qu’il devient… Peut-être lui aussi est retourné chez sa mère pour du réconfort car malgré tout tu te doute bien que, au vue de votre dernière discussion, il était également touché de la situation. Pas plus que toi, mais d’une façon bien différente.

Qu’il soit amoureux de toi,
ça te reste en travers de la gorge.

Tout comme cette foutue couleur verte que t’aperçois dans ton armoire.
Encore une.


Non, t’es pas prêt.
Tu sais pas ce que tu vas lui dire.

T’as rien à lui dire…
Pas maintenant, en tout cas.


Et comme si t’avais pas le temps d’y réfléchir,
t’entends la sonnette retentir.

« Narcisso, vieni apprire la porta ! »

Et tu penses sincèrement avoir poussé le plus long râle, le plus long soupir, le plus exaspéré souffle que tu ais jamais eu l’occasion de présenter au monde. Mais ta mère est une tête dure, plus que toi, alors t’obéis bien sagement et sors de ta chambre.

L’avantage de cette soirée c’est que ta mère est du genre à recevoir correctement. Ses petits plats italiens te font toujours saliver et ce soir elle a prévu sa spécialité : la parmigiana. Une sorte de lasagne avec des aubergines, un délice… Et l’odeur envahit déjà tes papilles alors qu’elle sort le plat du four pour le laisser refroidir le temps de l’apéritif.


Toi, tu traines les pieds vers la porte.

Avant de l’ouvrir et de tomber sur Hélène.
Ou “Elena”, comme ta mère aime si bien italianiser les prénoms.

Elle faisait de même avec Arielle, prononçant avec plus d’entrain le “e” final, roulant le “r” avec rythme. T’as un rire jaune en te demandant comment elle allait bien pouvoir prononcer “Arsène”.

« Hélène, comment vas-tu ? »

Regard en coin.

« Arsène, salut. »

Puis tu retournes vers sa mère.




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Arsène T. Pomeroy
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Arsène T. Pomeroy



if the world was ending
Il y a de ces jours où le plus grand souhait qui puisse vous être exaucé serait d’avoir les jambes brisées ou de ne jamais avoir été mis au monde. Arsène aurait aimé subir pareil sort plutôt que de devoir affronter cette journée. Sous couvert de passer une des rares journées où sa mère a l’occasion de passer non loin de son université – et par extension de leur ancienne habitation – cette dernière a eu la merveilleuse idée de proposer à son fils de prendre ce temps chez sa meilleure amie. Le flocon n’a malheureusement jamais su lui dire non et s’est au premier abord senti heureux de pouvoir retrouver sa mère.
Pourtant le guet-apens s’est très vite retourné contre lui lorsqu’il a été mis au courant de la véritable raison de sa venue. C’est une fois que les portières se sont fermées qu’elle l’a prévenue qu’il ne s’agira pas simplement d’une visite de courtoisie, qu’ils partent tous deux diner comme à l’ancienne, pour fêter la nouvelle année. La neige se décomposa sur place à cette nouvelle, glissant amèrement sur le siège passager à l’idée de retrouver la mère de Narcisse après tout ce temps ; après tout ce qu’il s’est passé entre les deux anciens amis.

Il n’a pas donné de nouvelle depuis son départ, mais le Français comprend, accepte ce dont il est coupable quand bien même cela broie son cœur au plus haut point. Il n’en a pas réellement parlé, a à peine laissé sous-entendre pour laquelle sa forme en a pris un coup, elle doit bien comprendre sans qu’il ne s’explique. Sa mère a bien voulu poser des questions, mais elle n’a reçu pour seule réponse un grincement de dents et un bref « t’inquiète pas ». Pourtant elle n’est pas dupe, se rend bien compte que ça ne va pas autant qu’il tente de le faire paraître ; espère sans nul doute que ce repas permettra aux deux jeunes hommes d’enterrer la hache de guerre.

Le trajet de voiture est resté extrêmement silencieux, Arsène oscillant tantôt entre réponse courte et pur mutisme face à toutes les interrogations de sa mère, incapable de se sortir de la tête les films qui se déroulent dans sa tête. Il imagine que Marzia doit lui en vouloir et a probablement hâte de mettre les points sur les i concernant ce qu’il a fait subir à son fils, quand bien même elle était au courant tout ce temps de ce qui se tramait.
Il n’est tout simplement pas dans la capacité d’être rationnel, complètement déboussolé par rapport à ses erreurs et la fatigue qui le tiraille depuis plusieurs mois déjà. Qui sait combien de temps cela durera avant qu’il n’ait réellement le dernier mot de cette histoire. Peut-être n’a-t-il pas vraiment envie de le savoir, car cela signera définitivement la rupture ; est-ce qu’on peut dire qu’il reste une chance aujourd’hui ?

Le véhicule s’arrête dans la rue en face de cette maison qui regorge de temps de souvenirs, aucun d’entre eux n’arrive à lui remonter le moral, bien au contraire. Il sort péniblement, claque la portière avec violence, toujours bien trop envieux de disparaître avant d’entrer. Sa mère le tire de force pour qu’il la suive et ne lui laisse pas le temps de rechigner qu’elle a déjà sonné à la porte.

Il a imaginé des centaines de scénarios, mais jamais il n’a pensé à l’évidence même : qu’il puisse être là, lui aussi. Le flocon est resté béat lorsqu’il l’a vu ouvrir, lorsqu’il a énoncé son nom avant de retourner s’occuper de sa mère. Les yeux collés au sol, déjà abattu à l’idée de revoir sa mère, plus encore depuis qu’il sait qu’il va participer à l’échange aujourd’hui. Ses mains se crispent sur son jean, sa mère tente de poser une main rassurante sur son épaule, mais ça a l’effet contraire.

— Salut…
(c) chaton de la lune



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Narcisse de Rosa
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Narcisse de Rosa




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janvier
2024
C’est idiot comme t’essaye de paraître neutre,
alors que t’es complètement retourné de le voir à nouveau.

Tu ne veux pas qu’il se rende compte de ce qu’il produit en toi ; que ce soit colère ou amour (la discussion avec Aylin malgré tout toujours bien dans ton esprit). À vrai dire, si tu devais être honnête, tu aimerais qu’il se pose les bonnes questions. Tu aimerais qu’il se torture un peu, qu’il sache ce que ça fait de rester dans le silence.

Qu’il se demande si ça en valait la peine.


Hélène te prend dans ses bras. Ça fait très longtemps que tu ne l'as pas vu. Trop longtemps, quatre ans pour être exact. Elle et ta mère entretiennent une relation très fusionnelle et afin de se voir un peu, elles posent forcément leurs vacances en même temps… C’est donc prévu qu’elle dorme ici dans la chambre d’ami.

« Elena ! Cara mia, comme je suis heureuse de te voir ! »

Ta mère se rue vers sa meilleure amie et la prend dans ses bras à son tour, te faisant presque tomber dans le processus et tu comprends donc qu’elle est encore énervée contre toi.

« Ça fait si longtemps que je ne t’ai pas vu ! Tes cheveux ont poussé, carinoooo… C’est une nouvelle couleur ? »

Tu lèves les yeux au ciel avant de te diriger vers la cuisine.

Tu ne veux pas participer aux retrouvailles pralines de tes mères et encore moins te retrouver à faire face à Arsène pendant qu’elles discutent des derniers potins à l’entrée de la baraque. Alors tu vas préparer de quoi boire à tout le monde… C’est toujours la même chose, t’es habitué.

T’ouvres une bouteille de rouge pour les deux copines, sort deux verres à pieds (les préférés de ta mère, ceux qu’elle ne sort que pour Hélène ; et c’est qu’ils ont la classe, y’a un truc à boire là-dedans en peignoir adossé à une rambarde) avant de les poser sur la table à manger. Pour toi et Arsène, c’est bière. TU décapsules la tienne, fais de même avec la sienne (parce-que si tu commences à montrer que t’es pas apte à agir en adulte devant ta mère, t’auras encore les oreilles rouges demain) et la pose également sur la table le plus loin possible de là où tu as l’habitude de t’asseoir.

Ouais, t’es un gamin.
T’as pas envie d’avoir à faire semblant de trop.

Tu penses même pas que tu vas le faire, d’ailleurs.


« Mamma, ferme la porte tu fais rentrer tout l’froid, c’est à peine janvier j’te ferai rappeler. » dis-tu en t’asseyant à cette-même table après y avoir posé quelques gâteaux apéritifs.

À vrai dire, t'aimerais faire en sorte que la soirée se passe rapidement. Tu veux vite être au dessert, dire au revoir à Arsène et qu’Hélène parte se coucher. Est-ce qu’Arsène va dormir ici ce soir ? Certainement. Mais pas avec toi. Hors de question.

Marzia s'éxécute.
(souffle quand même)
Et entraine ses invités avec elle dans le salon où tu te trouve.

Et t'as un mauvais préssentiment Narcisse.
C'est impossible que ce repas se passe sans encombre.

Impossible.




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Arsène T. Pomeroy
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Arsène T. Pomeroy



if the world was ending
Il aimerait être invisible, disparaître sans jamais laisser de trace, sans que l’on puisse se souvenir un jour de son existence. Il aimerait n’avoir jamais rencontré son âme sœur, parce qu’aujourd’hui le simple fait de le voir, l’imaginer la nuit, ça l’angoisse profondément, l’empêche de trouver sommeil la nuit, lui coupe l’appétit, cisaille son estomac, broie son cœur. Sa mère l’a toujours vu comme un ange, mais il se rend compte avec les années que l’image qu’elle se faisait de lui est faussée, car loin d’être un chérubin, l’homme s’est transformé en monstre lorsque ses peurs l’ont poussé à trahir sa parole ainsi que celui qu’il considérait le plus dans sa vie.
À bien des instants il s’est tout d’abord laissé convaincre qu’il allait dire la vérité, annoncé son mal-être à celui qu’il aime, mais inlassablement il était effrayé du résultat sans pouvoir le connaître d’avance et lorsqu’il a fini par le faire, il était déjà trop tard. Le revoir aujourd’hui, alors qu’il n’a jamais donné signe de vie, alors qu’il n’a jamais laissé entendre de près ou de loin qu’il était prêt à discuter, ça a tendance à faire gonfler la boule qui s’est logée dans le ventre du flocon quelques mois auparavant.

Pourtant Hélène semble aux anges, elle, de pouvoir ainsi retrouver son amie de longue date, de pouvoir passer la journée avec elle pour rattraper le temps perdu, quand bien même elles passent encore des heures durant au téléphone chaque semaine pour se raconter les dernières aventures qu’elles ont vécues chacune de leur côté. Les embrassades n’en finissent pas, Marzia a toujours eu le don pour faire traîner les étreintes en longueur et la mère d’Arsène n’a jamais été capable de l’en arrêter.
Lui qui a tant eu l’habitude de s’échapper très rapidement à l’intérieur de la maison pour aller taquiner le brun n’est plus aussi aventureux, préfère rester à l’entrée, penaud, tentant d’afficher un sourire sincère à ses deux mères – même si l’une d’elles n’est pas la sienne – alors qu’il aimerait être ailleurs en cet instant, loin d’ici.
La neige ne peut s’empêcher de remarquer qu’à l’intérieur Narcisse s’active à préparer l'apéritif pour tout le monde, même si lui aussi semble peu envieux de se retrouver en tête à tête avec les deux Français et sa mère. Il n’a aucune idée de s’il joue bien la comédie, mais il ne fait aucun doute que son comparse n’est pas aussi doué pour cacher son mécontentement, ne manquant pas de faire comprendre à sa mère qu’il souhaite en finir rapidement – et qu’elle doit les faire rentrer pour cela – qu’importe à quel point il refuse cette idée.

À peine sortie de l’aéroport, la jeune femme est comme montée sur ressorts, surexcitée comme jamais. Arsène a l’habitude, a récupéré ce trait de caractère, mais la bonne humeur n’est pas partagée. Aussi l’Italienne montre sans ménagement à son fils que son mauvais comportement n’est pas souhaité tout en introduisant les deux invités à l’intérieur de la maison. Le flocon contemple le lieu dans lequel il a passé tant de temps plus jeune qui n’a pas pris une ride, toujours aussi chaleureux et élégamment décoré par la maîtresse de maison. Sa mère, elle, ne peut s’empêcher de le couvrir de gêne par mégarde.

— Eh bien Marzia, tu m’avais montré des photos, mais je ne m’attendais pas à ce que ton fils devienne un aussi charmant jeune homme !

Le Français se couvre le visage avec sa main, avant de mettre un léger coup d’épaule à sa mère pour lui faire comprendre de ne pas en faire des caisses. La situation est déjà bien assez embarrassante pour qu’elle n’en rajoute une couche et il n’est pas certain de pouvoir y survivre en l’état. Le petit groupe s’attable, dans la joie et la bonne humeur pour les deux femmes qui se retrouvent l’une en face de l’autre, dans le simple regret d’être présent pour les deux adolescents qui s’évitent au possible, l’un l’autre assis à l’opposé de l’autre en couvrant le plus de distance possible.
Tête baissée devant sa bouteille, à la recherche de quelque chose pour lui occuper l’esprit quand sa mère lui a fait promettre de laisser de côté son téléphone pour la journée.
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Narcisse de Rosa
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Narcisse de Rosa




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janvier
2024
Et à peine la porte fermée,
t’as envie de sortir pour aller fumer.

Hélène a changé, comme ta maman. Elles sont tombées enceintes en même temps, vous on eu très jeunes, alors les moindres petites rides qui apparaissent (les premières) se remarquent tout de suite. Ça met une petite pique au cœur, comme toujours, mais c’est ainsi.

Son commentaire ?
Il pique encore plus.

Et il se voudrait innocent,
mais tu le prends comme une attaque.

Ils te rejoignent, vos mères assises en face l’une de l’autre et Arsène à ton opposé. Toi t’es presque affalé sur ta chaise. Tu ne te reconnais pas ; toi toujours bien présenté, toujours avenant, toute cette histoire te change d’une façon que tu n’apprécies pas et pourtant tu ne fais rien pour aller à son encontre. Pire, tu l’embrasses, l’accepte avec lassitude.

« Hai visto ? Il fait tomber des cœurs, c’est certain. » dit-elle, un regard vers Arsène que tu ne remarques pas. « C’est le sang italien ça, que des beaux gosses. Oh il est passé par sa phase ado’ boutonneux mais- »

« C’est fou ce que quatre ans ça peut faire, c’est vrai. » dis-tu en lui coupant la parole ; dans un premier temps parce-que tu ne voulais pas qu’elle termine de raconter ce passage de ta vie, mais aussi parce-que tu voulais le dire. Tu voulais leur rappeler. « Les gens changent. »

Leur faire comprendre que ce soir,
t’es en guerre contre tout le monde.

« Zitto Narcisso. » te répond-t-elle avec un sourire.

Et tu ne réponds pas, ne la regarde même pas, tu bois juste ta bière tranquillement comme si tu ne venais pas de lâcher une bombe alors que vous êtes à peine à l'apéritif.

« Nous avons fait de beaux garçons, on peut être fières de nous Elena ! » là par-contre, tu te retiens, très fort. Tu ne dis rien, mais ça te démange fort. « Il a eu une offre pour faire du mannequinat l’autre jour, il n’a pas encore répondu mais il va forcément dire oui, tu penses bien, c’est une opportunité en or. »

« Tu peux arrêter de parler comme si j’étais pas là ? »

« Avec ton attitude je préfère faire comme si c’était le cas, sciocco. »

Tu serres les dents.
La soirée va être très longue.

« Anyway, comment s’est passé le trajet ? Tu dois être exténuée cara, Arsène tu peux dormir ici ce soir si tu veux tu sais que tu es toujours ici comme chez toi… »




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Arsène T. Pomeroy
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Arsène T. Pomeroy



if the world was ending
Si seulement il pouvait être ailleurs, loin de l’amour débordant de Marzia, loin des réflexions mal avisées de sa mère et de la haine que son ancien meilleur ami lui voue, il se porterait probablement mieux, quoi que. Narcisse n’est que l’ombre de lui-même, incapable de garder pour lui la désinvolture dont il fait preuve à table, lui qui n’a jamais manqué d’être parfaitement droit, l’enfant modèle, le gendre idéal ne cherche plus à se faire bien voir. Arsène ne sait pas trop si c’est sa façon à lui de montrer son mécontentement ou s’il est tout bonnement aussi abattu qu’il l’est lui-même.

Sa mère et Marzia tentent par tous les moyens de faire la conversation à elles seules et le flocon se maudit d’avoir instauré ainsi un malaise aussi palpable. Le cœur de la neige se tord dans tous les sens à l’entendre dire que la montagne fait tourner les têtes, que nombreux sont tombés sous son charme. Il fait mine de ne pas avoir repéré le regard soutenu qu’elle lui lance, parce qu’il est bien plus concerné qu’il ne le voudrait ; ça serait tellement plus simple si ses sentiments n’étaient pas de la partie.
L’Italienne s’amuse à encenser son fils, s’apprête à peine à rappeler la période d’acné, mais elle se fait couper l’herbe sous le pied par l’intéressé qui ne manque pas d’envoyer une pique acerbe qu’il sait mérité. Sans prêter garde à la bienséance, décontenancé par la remarque qu’il vient de prendre personnellement, il attaque sa bière en grande pompe, alors que personne n’a encore trinqué. Hélène le fustige du regard en le voyant se comporter comme un mal-éduqué alors que Marzia fait taire assez rapidement son propre fils.

Les deux mères doivent certainement se mordre les doigts d’avoir amené leurs progénitures à se donner en spectacle de la sorte, mais ne s’avouent pas vaincues pour le moment, se félicitent même d’avoir élevé deux beaux jeunes hommes. Hélène suit le mouvement, claque des mains lorsqu’elle entend dire que Narcisse deviendra probablement mannequin sous peu, Arsène lui, fixe la table, se demande de quel bois elle peut être faite, ça l’aide à se concentrer sur autre chose ; ça l’aide à ne pas craquer.
Le brun continue de montrer sa hargne, se fait rembarrer immédiatement par sa mère qui met en lumière son comportement qui n’a rien d’agréable. Le flocon se sent mal, car jamais ils n’ont eu à se liguer l’un contre l’autre de la sorte depuis qu’ils sont petits et il en est la cause. Hélène trinque avec son amie pour faire revenir la conversation à la normale, boit une lampée de son verre avec un sourire amusé.

— Ne joue pas les timides Narcisse, ta mère a raison, tu ferais un malheur si tu acceptais ! Arsène pourrait avoir sa chance s’il se décidait à être un peu plus coopératif dès que la caméra se pose sur lui et s’il reprenait quelques kilos, n’est-ce pas mon chéri ?

L’intéressé relève à peine la tête, marmonne dans sa barbe inexistante, se plaint silencieusement de devoir rester là alors qu’il est certain d’être le vilain petit canard. Elle aurait pu faire semblant de ne rien avoir vu ou au moins se taire plutôt que de le ramener dans la conversation quand il n’a rien à y faire, mais non. Elle a besoin de lui faire comprendre que sa perte de poids n’est pas normale, peut-être aussi pour faire prendre conscience à l’Italien qu’il est réellement affecté par son départ, comme lui a pu l’être lorsqu’il a disparu quatre ans. Pourtant les échelles sont loin de se ressembler, ça ne fait que quelques mois et elle se demande silencieusement ce qui pourrait arriver si cela devait durer aussi longtemps.
Marzia demande des nouvelles, de savoir comment le voyage s’est passé, propose chaleureusement au flocon de passer la nuit ici. Sa tête s’enfouit un peu plus dans ses bras posés sur la table, alors que sa mère s’excite à raconter toute sorte de petites anecdotes sur le trajet.

— Ne t’en fais pas Mam- Marzia. L’université n’est pas loin. Je ne veux pas m’imposer…

Il se mord la lèvre d’avoir presque utilisé le surnom qu’il lui a toujours associé depuis la plus tendre enfance. Mama Marzia, parce qu’elle est comme une seconde mère, mais en ces temps, ça ne semble plus être une bonne chose à dire. Hélène se sent inévitablement concernée par l’affaire, peu envieuse à l’idée que son fils reprenne la route lorsqu’il fera déjà nuit, car elle tombe vite ces derniers jours, et espère que cela permettra aux deux adolescents d’enfin faire la paix s’ils n’ont pas le choix d’être l’un avec l’autre.
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Narcisse de Rosa
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Narcisse de Rosa




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janvier
2024
La gêne est plus que présente.
Pas que t’en es quelque chose à faire.

Hélène est loin d’être une inconnue -et c’est sûrement à elle que tu en veux le moins- car tu la connais depuis la naissance… Forcément c’est comme une deuxième maman et elle aussi a eu l’occasion de plusieurs fois te remonter les bretelles quand tu étais plus jeune. Donc que ta vraie mère le fasse devant elle, tu t’en fiches. Arsène ? Tu l’ignores.

Le silence se faufile rapidement et Hélène reprend la parole.
Tes yeux dérivent alors sur ton ami.

« Je vais pas refuser, j’ai juste- autre chose à penser, dernièrement. »

Marzia lève les yeux au ciel.

Et c’est vrai. Oui, c’est vrai qu’il a les joues un peu plus creusées, Arsène… Tu n’as pas plus pris le temps de le regarder depuis qu’il est arrivé, tu ne voulais pas, t’étais pas prêt à tenir le regard. Pas prêt à revoir ce visage, pas prêt à te poser une question qui te bousille l’esprit depuis quelques jours seulement. Une à laquelle tu n’avais pas tout de suite pensé… Qui paraît pourtant évidente.

« Allons Arsène, c’est ridicule… Tu peux dormir avec ta mère dans la chambre d’ami ! J’ai fait changer le lit, maintenant c’est un double. Je ne me vois pas te renvoyer aux dortoirs en pleine nuit cucciolino. »

Tu lèves les yeux au ciel.
T’es vraiment le fils de ta mère.

Parce-que tu sais qu’elle dit ça pour le rassurer, pour lui faire comprendre que quoi qu’il arrive il ne dormira pas avec toi ce soir. Elle n’a pas besoin de te demander pour savoir que de toute façon tu n’aurais pas accepté…

T’as quand même envie de te terrer dans un trou,
et de ne plus en sortir avant demain matin.

Et l’apéritif se passe sans plus d’encombres, vos mères essayant tant bien que mal de vous faire parler. T’es un peu plus bavard que lui, certainement parce-qu’il se sent encore coupable de votre dernière discussion. Et en soit, tu préfères que ça soit ainsi… Car tu veux qu’il s’en veuille ; tu veux qu’il regrette.

« Narcisso non stare con le mani in mano, prendere la parmigiana. » dit-elle de la cuisine.

Tu souffles, tu lèves pour la rejoindre et prendre son plat.
Mais son lourd regard te dis de t’arrêter.

« You wanna pull yourself together ? »

« Non voglio essere qui. »

« Il ragazzo è triste quante te, fai uno sforzo per favore. Sei meglio di così. »

Tu reviens avec elle à table sans lui répondre et elle s’installe, tu te saisit du couteau qu’elle te tend pour couper des parts égales. Toujours en ignorant ton ami, mais avec un oeil plus doux sur lui.

« Comment se passent les études en ce moment, Arsène ? Pas trop dur de changer d’établissement comme ça ? »

Avant qu’elle ne te remette dans la tourmente, qu’elle ne te rappelle qu’il y a encore quelques mois t’étais pas au courant qu’Arielle était rentré après quatre ans sans nouvelles concrètes. Alors qu’elle était là, à côté de toi, dans ton lit. Alors qu’il t’as embrassé, qu’il t’as caressé ; qu’il t’a bercé sur un mensonge alors que tu hurlais à la mort la perte de ta meilleure amie.




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Arsène T. Pomeroy
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Arsène T. Pomeroy



if the world was ending
Tout semble être un bon moyen d’envoyer une pique à peine dissimulée, Arsène en paie le prix, mais il ne peut dire qu’il ne les a pas méritées, bien au contraire. À vrai dire, il aurait aimé les entendre plus tôt, dans d’autres circonstances, pas en présence des deux personnes qui l’ont le plus éduqué. Marzia lève les yeux au ciel, mais il est trop préoccupé à regarder la table pour garder un peu de contenance.
L’Italienne rassure le flocon, annonce qu’il n’aura pas besoin de s’aventurer jusqu’à l’université pour aller dormir, mais il n’est toujours pas certain de ce qui est pour le mieux, et ce, malgré le fait de savoir qu’il ne partagera sa chambre qu’avec sa mère. Il aimerait rétorquer quelque chose, mais la dame a réponse à tout, ne lui laisse même pas le temps de trouver une excuse quelconque qu’elle laisse déjà entendre silencieusement que la moindre tentative de fuir sera balayée immédiatement.

L’apéritif se poursuit sans encombre, quoique les deux mères ont bien tenté de leur tirer les vers du nez sans succès, Arsène restant le plus silencieux possible, vidant rapidement sa bière, le seul truc qui arrive à le faire tenir la conversation sans s’écrouler de peine. Il y a à peine une minute de répit pendant laquelle mère et fils partent dans la cuisine pour ramener le plat principal, Narcisse faisant de son mieux pour faire comprendre son mécontentement et le peu d’envie de participer qui lui sied depuis leur arrivée.
Hélène jette un regard inquiet vers le blanc, peu surprise qu’il ne décoche pas un mot depuis le début, mais incapable de savoir ce qui sera nécessaire pour qu’ils finissent par se reparler un jour. À vrai dire, même si elle émet encore quelques réserves puisque l’un comme l’autre semble se fuir comme la peste, elle est presque certaine qu’ils finiront tôt ou tard par se rabibocher, un sentiment que son fils ne partage pas, malheureusement.

Lorsque les deux Italiens reviennent à table avec le plat fard de sa seconde mère, le flocon s’enfonce un peu plus dans sa chaise. Parce qu’il a vu l’œil de son camarade s’adoucir légèrement, parce qu’il ne comprend pas, qu’on tente encore et toujours de lui faire cracher mot quand il voudrait n’avoir jamais pu parler. On lui demande comment se passent les études, si le changement d’établissement et le retour dans sa ville natale ne l’ont pas chamboulé ; comme si elle ne le savait pas, comme si sa mère n’avait pas déjà tout raconté à son amie de toujours.
Il tend son assiette quand elle lui est demandée, grappillant la moindre seconde possible pour trouver les mots justes et ne pas créer une rancœur nouvelle de la part de celui qu’il a trahi. Il faut croire qu’elles le font exprès, qu’elles veulent absolument que les deux finissent par mettre les pieds dans le plat, parlent une fois encore de l’éléphant dans la pièce, lui sent qu’il va briser la porcelaine à la moindre interaction.

— Ça va. J’ai pas le choix de m’en tenir à la moyenne, sinon ils font sauter ma participation pour le hockey.

Il n’avoue pas que depuis que Narcisse est parti, il n’y en a aucune pour rattraper l’autre, parce que les études ça n’a jamais été son truc, parce que le brun l’aidait à comprendre le plus évident. Chaque parole semble lui demander un effort surhumain, la voix caverneuse, comme tirée d’une longue extinction.

— Et toi Narcisse ? Toujours brillant à l’école, j’imagine ?
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Narcisse de Rosa
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Narcisse de Rosa




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janvier
2024
Il répond à ta mère par quelque chose que tu sais déjà, tu n’apprends rien. Arsène n’a jamais été friand des études, toujours quelques (plusieurs) pas derrière toi. T’es un intellectuel, c’est un sportif ; votre dynamique a toujours été la même et ça aurait dû te sauter aux yeux quand il a débarqué comme une fleur dans ta chambre en septembre.

Arsène tend son assiette, ta mère la récupère et tu l’attrapes ; lui sert une part bien trop grosse pour ce qu’il a l’habitude de manger, et la redonne à ta mère. Parce-que c’était hors de question que tu lui donnes à lui. Impensable.

« J’irais pas jusqu’à dire brillant, mais oui tout va bien. » dis-tu en servant son assiette. « Pas le choix non plus, je dois continuer de mériter la bourse que j’ai eu. »

« Il est trop modeste ! Il a eu des félicitations le mois dernier de son professeur de russe et la promesse d’une lettre de recommandation pour sa future recherche de travail. »

Soi-disant tu es né pour apprendre les langues, tu préfères dire que c’est ta passion et que donc tu mets toute ton âme dans cet apprentissage. Devenir professeur c’est ton rêve, enseigner les plus jeunes et leur inculquer cet amour des autres cultures, la beauté des langages et l’envie de voyager ; tu feras tout pour y arriver et c’est bien cette voie que tu suis.

« Ce qu’il ne dit pas c’est que les allers-retours d’ici à la fac commencent à le fatiguer et il serait grand temps qu’il retourne aux dortoirs. »

Elle dit ça alors que tu allais prendre ta première bouchée.
Et ça te coupe un peu l’appétit.

« Je suis bien ici. Le dortoir ne m’apporte plus rien. »

« C’est toi qui voulais y aller je te signale, tout ça pour y rester deux mois ? »

« C’est parce-que tu me manquais. » dis-tu avec un sourire narquois.

« Ne m’utilise pas comme excuse jeune homme. »

Et tu ne réponds plus. Car tu sais que tu ne peux pas gagner un argument contre ta mère, peu importe de quoi vous parlez. Et aussi parce-qu’elle rend la chose plus difficile à naviguer autour, qu’elle ramène le sujet dès qu’elle le peut comme si elle voulait impérativement que la bombe éclate et qu’une discussion s’en suive.

Ça t'énerve.
Pourquoi un sujet comme celui-ci,
dont tout le monde est au courant ;

et si tabou ?

« Je ne t’utilise pas comme excuse, tout le monde ici sait pourquoi je suis parti, pourquoi ramener le sujet sur le tapis de cette façon ? J’en vois pas l'intérêt. »

« Pour te rappeler à quel point c’est idiot de réagir de cette façon. »

Mais de toute évidence, il fallait que ça sorte.
Et elle comptait bien te pousser à bout.

T’es bien son fils.

« C’est ton opinion, pas la mienne. J’ai mes raisons. »

« Tu laisses Arsène seul alors que vous étiez tout le temps collés ensemble ! Tu vas pas lai- »

« C’était AVANT. »

T’hausse le ton de ta voix,
et il n’en faut pas plus que ta mère te dévisage.

« Ascoltami Narcisso, parlami ancora con questo tono e ti costringo a tornare nei dormitori. »

« Porta via il vento ! »

« NARCISSO ! »

« Fou moi la paix ! »

Dis-tu finalement en te levant de table, laissant ton assiette en plan pour gagner ta chambre. Pas un regard pour aucun d’entre eux, tu t’en vas avec ta colère et l’envie de te cacher encore plus présente qu’avant. Tu savais que ça allait prendre ce chemin, mais tu avais espéré. T’as osé espérer.

La première chose que tu fais est de claquer la porte comme un adolescent à qui on vient de confisquer sa console, d’ouvrir ta fenêtre et d’allumer une cigarette.

T’en as pas assez d’Arsène,
il fallait qu’elle s’y mette aussi.

À table, ta mère s'excuse de ton comportement.




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Arsène T. Pomeroy
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Arsène T. Pomeroy



if the world was ending
Tout le monde arrive plus ou moins à discuter comme il se doit, enfin pas tout le monde, mais presque. Arsène tente de faire le vide pour oublier toutes les mésaventures, chaque regard désabusé qui lui est lancé par le brun, quand bien même ce dernier a légèrement changé depuis qu’il est revenu de la cuisine. Il faudrait un miracle pour qu’un jour les deux êtres finissent par se réconcilier, pour que le flocon soit pardonné, mais plus encore pour qu’il se pardonne lui-même, car ce qui aurait dû rester entre eux finit par toucher leur entourage le plus proche.
Ça a commencé par Aylin qui s’inquiétait de son état, maintenant leurs mères s’en mêlent et s’arrachent les cheveux à la simple question de savoir quand ils s’adresseront de nouveau la parole. Il pensait que Marzia pouvait lui en vouloir, mais à la voir se comporter avec lui, s’intéresser de la sorte à lui comme elle le faisait dans le temps, on croirait presque que rien n’a changé. Les assiettes se servent rapidement, mère et fils faisant la paire de ce côté-là, Narcisse choisissant de bourrer la sienne plus que de raison ; il faut croire que la réflexion d’Hélène n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd.

Le tour de table pour savoir comment leurs études se passent se termine sur les félicitations de l’Italienne pour son fils, en grand prince qu’il est, il n’a évidemment pas voulu se vanter. Pourtant Arsène sait à quel point il ne démérite pas et que ses résultats en sont la preuve, quand bien même il a disparu du dortoir, ses exploits continuent de se faire savoir. Il n’est pas surpris d’entendre quand plus de sa proposition pour devenir mannequin, l’un de ses professeurs souhaite le recommander, chose qui de nos jours devient de plus en plus rare.
C’était presque bien parti. Si on fait exception de la gêne qui s’est accumulée entre les deux adolescents, ça se passait presque bien. Pourtant il a fallu que Marzia ait le mot de trop, que la pression monte de trop. Narcisse a bien tenté de se contenir, de ne pas tout envoyer balader, mais il a fallu qu’elle prononce son nom, qu’elle le mette en première ligne quand il cherchait à s’évincer de la table. La montagne n’a pas su tenir, a finalement cédé et a jeté le peu de calme qui lui restait en réserve, avant de sortir de table et de s’enfermer brutalement dans sa chambre. L’Italienne a bien tenté de s’excuser, mais si elle avait gardé sa langue dans sa poche, rien de tout ça ne serait arrivé, ou peut-être après qu’il ait eu le temps d’avaler une seconde bouchée de son assiette blindée.
Son appétit n’était déjà pas à la hauteur des espérances de tout le monde, mais l’engueulade avait fini de lui couper sa faim. Son visage se crispe quand il entend sa mère lui dire d’aller récupérer son camarade, comme s’il était le mieux placé ; comme si ça n’était pas de lui que la zizanie est partie.

— Allez mon grand. J’ai confiance en toi.

Il aurait aimé fuir, mais sa seconde mère lui fait signe de tête de s’y rendre, l’une comme l’autre s’est décidée à se liguer contre lui et il n’y a rien qui puisse leur prouver le contraire. A contrecoeur il se lève de sa chaise, avance à reculons, traîne des pieds en montant les marches pour rejoindre l’étage. Il imagine sans mal comment il va être accueilli, s’y est préparé dans le fond ; ça sera sûrement plus simple sans les avoir toutes les deux à côté. Il espère en tout cas. Le trajet ne lui a jamais semblé si long, la porte si grande, le silence si assourdissant.
Pourtant il n’a pas le choix, il ne peut pas faire comme si de rien n’était. C’est de sa faute si tout finit sens dessus dessous, c’est de sa faute si mère et fils se font la guerre en plein repas qui devait les réconcilier. Le flocon tape à la porte, deux coups, à peine audibles, sans vraiment attendre de réponse, celle-ci ne pourrait qu’être désagréable à entendre, alors il rentre sans demander son reste, n’attend pas de se faire incendier sur place et amorce ce qui aurait dû être dit depuis le début des hostilités.

— Je sais que je suis la dernière personne que t’as envie de voir, mais arrêtez de vous battre à cause de moi par pitié.
(c) chaton de la lune



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Narcisse de Rosa
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Narcisse de Rosa




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right ?
janvier
2024
La nuit est déjà tombée quand tu regardes par la fenêtre pour fumer. Les seuls éclairages sont ceux des lampadaires et ceux qui s’échappent de la fenêtre de votre maison au rez-de-chaussée. C’est certain qu’Arsène va dormir ici, à ton grand désarroi. Oh, tu auras bien une excuse pour partir tôt demain matin et ainsi éviter un petit-déjeuner encore plus tumultueux.

Genre, la bibliothèque ou une connerie du style.
Ou t’iras voir Allali, ouais.

Un truc du genre.

La vérité c’est que quand tu es rentré, ta mère t'a accueilli les bras ouverts. Elle savait déjà, mais elle t’a écouté attentivement comme une maman le ferait… Et puis, votre quotidien fait de cris et de remontrances est revenu au galop. En pire qu’avant. Pas que vous ne vous aimez pas, encore une fois, vous êtes inséparables ; mais vous avez des caractères forts (surtout ta mère) et ça pète. Souvent.

Les coups résonnent à ta porte,
et elle s’ouvre sans que tu ne donnes d’autorisation.

Et il fait bien, sinon il ne serait jamais rentré.

« La dernière personne que j’ai envie de voir ça serait Emil, l’autre clampin de quand on était en seconde. Tu te souviens comment il te tournait autour ? Un vrai cassos ce mec. » dis-tu sans te retourner.

Si tu devais fouiller dans les tréfonds de ton âme, tu dirais que tu n’es pas en colère, non. Tu es vexé, tu te sens trahi. Mais tu n’es pas en colère contre lui ; un peu plus contre toi-même mais c’est une histoire pour un autre jour, tu as encore besoin de réfléchir là-dessus.

« Quatre ans et tu oublies déjà que c’est toujours comme ça avec ma mère ? Y’a rien de nouveau là-dedans, tu connais son caractère et le mien. C’est notre façon à nous de nous dire qu’on s’aime. Même si elle était pas obligé de me le dire avec ce sujet-là, je m’en serai bien passé comme tu t’en doutes. »

Mais par-dessus tout, tu es triste.
Car tu as l’impression d’avoir perdu au change.

Un triste coût pour obtenir la vérité.
Une meilleure amie retrouvée, des couleurs et une plaie béante au cœur.

Chienne de vie.

« J’imagine que tu as autre chose à me dire, sinon tu ne serais pas monté dans ma chambre. » dis-tu en soufflant ta fumée, te tournant cette fois-ci légèrement vers lui.

Car à vrai dire, t’es curieux.
Et tu serais déçu qu’il n’est rien à dire.




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Arsène T. Pomeroy
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Arsène T. Pomeroy



if the world was ending
Il existe une centaine de scénarios que le flocon s’est faits dans sa tête à propos de cet instant, tous plus cruel les uns que les autres, aucun qui pourrait bien se passer, mais sa bonne étoile semble être revenue le temps d’un instant. Narcisse ne l’envoie pas bouler au premier mot qu’il lance, à l’appel à l’aide silencieux qu’il avait désespérément besoin de faire sortir. Parce que dans le fond ils s’apprécient tous deux et l’Italien le fait bien comprendre, non il n’est pas la dernière personne qu’il aimerait voir, qu’au contraire, celui qui prend sa place souhaitait à l’époque remplacer la montagne. Un pauvre type dont la neige avait complètement omis l’existence, parce qu’il n’a jamais intéressé par lui, parce que lui n’était intéressé que par les formes pulpeuses que le Français développait à l’époque.
À l’époque déjà il ne pouvait pas s’empêcher de rabâcher à quel point il le trouvait usant, intrusif ; c’était peut-être là l’occasion de lui avouer ce qu’il avait sur le cœur, mais Arsène n’a jamais fait ce pas-là. La peur l’avait cloué sur place, incapable de répondre autre chose que par la simple amertume de devoir supporter cet idiot d’Emil tous les jours, incapable de faire autre chose que rassurer son ami, de lui vouer un amour imparfait, mais unique, perpétuel. Qu’en est-il aujourd’hui ? Qu’en est-il de ces promesses qu’il a lui-même bafouées à cause de cette même peur terrible de le perdre un jour ?

Narcisse n’oublie rien lui, a toujours en travers de la gorge cette trahison, quand bien même il semble faire preuve d’un peu plus de légèreté que lorsqu’ils étaient à table. Oui c’est vrai, il a toujours été comme ça avec sa mère, déjà petit ils se battaient pour un rien, mais aujourd’hui les choses ont changé. Aujourd’hui Arsène n’est plus le même, s’attendait à ce que tout change avec lui, mais c’est la même chose qu’à l’époque, seule trace des années : une marque au cœur qu’il a infligé à son ami et à lui-même.
Évidemment lui aussi aurait aimé que les choses se passent différemment, finalement on ne se rend compte des erreurs que lorsqu’il est trop tard pour les réparer. Il savait dans le fond, ce qui allait arriver, mais rien ne semblait les destiner à se retrouver un jour, alors il a préféré faire l’autruche, croiser les doigts pour que rien de tout cela n’éclate à ciel ouvert. Pourtant c’est arrivé, plus tôt que prévu selon lui, parce qu’il espérait avoir le temps de voir couleurs et sentiments disparaître avant de pouvoir lui annoncer les choses. Ça aurait été plus simple pour lui, mais pas pour celui qu’il chérit tant.
Et depuis son arrivée, c’est la seule fois qu’il fait un pas en avant vers lui, malgré tout ce qui s’est mis en travers de leur route ; malgré l’affront dont il est responsable. Les lèvres meurtries par l’incompréhension et par l’idée de trouver les mots justes. Arsène le sait, sous ce drapeau blanc se cache une mine prête à exploser au moindre mauvais mouvement.

— Je n’ai rien oublié Narcisse. Rien de tout ce qui s’est passé. Un bref soupire s’extirpe difficilement de ses lippes. T’as tous les droits de m’en vouloir, mais même si c’est pour que tu me craches à la gueule, j’ai besoin qu’on en discute…
(c) chaton de la lune



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Narcisse de Rosa
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Narcisse de Rosa




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janvier
2024
Et déçu, tu l’es.
Car c’est tout ce qu'il a à dire.

Quand on y pense bien, il t’a déjà tout dit la dernière fois que vous vous êtes vu. Quand il t’a tout avouer, quand la vérité a éclaté, quand il a mis fin à la vie d’Arielle dans ton esprit. Car il a eu beaucoup de choses à dire, il a souhaité t’apporter le plus de détails comme pour se consoler de la nouvelle qu’il venait de te jeter au visage.

Mais t’as rien entendu.
T’es resté sur la première information.

« Arsène. » dis-tu tout de suite quand il termine de parler, laisser comme un suspens dans sa phrase, attendant une réponse positive de ta part.

Parce-que c’est vrai que la dernière fois, tu n’as pas réussi à dire ce que tu avais sur le cœur. Techniquement, tu as encore besoin de mettre tout ça à plat, mais c’est déjà un petit peu plus clair dans ton esprit et tu peux avoir une discussion si c’est ce qu’il veut vraiment.

À ses risques et périls.

« Arrête de me dire que j‘ai le droit de t’en vouloir. C’est le cas, je t’en veux. Énormément. Je t’en veux au point de remettre toute notre amitié en question et de me demander si ça en vaut vraiment la peine… Parce-que si tu tenais réellement à moi comme tu l’as dit, tu m’aurais dit la vérité depuis le début. »

Tu décides d’être vrai,
de lui dire réellement ce qui se passe dans ta tête.

« Mieux encore, tu te serais confié sur ta condition il y quatre ans. Et je l’aurai accepté, je t’aurai encouragé. Alors je suis vraiment désolé qu’on soit dans cette situation, mais je ne compte pas passer l’éponge sur un non-dit aussi gros. »

T’en a chié pendant quatre ans, à lui courir après sans jamais avoir de réponses à tes messages. Alors peut-être que maintenant tu as envie que ça soit lui qui te cours après… Ça te semble même logique, mérité.

« Donc c’est très bien d’avoir besoin d’en discuter, Arsène. Mais t’étais où toi, quand j'en avais besoin pendant quatre ans ? »

Non, tu ne comptes pas l’épargner.




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Arsène T. Pomeroy
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Arsène T. Pomeroy



if the world was ending
Arsène sait que ça ne se passera pas comme ça, que ça ne sera pas aussi simple qu’il pourrait l’espérer, quand bien même il n’espérait pas vraiment. Résolu depuis plusieurs mois déjà à ce que la chute l’emporte au plus bas, il a pourtant l’impression de n’y être qu’à moitié, que si son état est déjà pitoyable, bien pire reste encore à venir ; et c’est probablement cette conversation qui finira de l’emporter.
Entendre son nom sortir de la bouche de la montagne a pour résultat de faire se dresser ses poils, mais ce qui vient après n’aide en rien à réduire son stress. Amer d’être un mauvais ami, bien plus encore que ne peut l’être son camarade à son égard, car quand bien même l’Italien est victime de cette trahison, le flocon n’a jamais su se pardonner pour ses quatre ans et ne le fera jamais même si l’autre lui assure que tout est réglé un jour.
Évidemment il lui en veut, n’omet pas de préciser que tout ce qu’ils ont vécu est interrogé comme pour savoir si une confiance pourra de nouveau apparaître dans cette relation qu’ils entretenaient. Évidemment il a la rancœur de ne pas avoir été prévenu, évidemment il a en haine l’idée d’être le dernier au courant quand il aura dû être le premier.
Évidemment.

La neige a fondu sous son regard des années durant, à des centaines de kilomètres n’a pas su l’oublier, mais ce n’est que le fait accompli qu’il a su se mettre à la place de Narcisse. Une fois que tout était trop tard. Il croise les bras, s’enfonce contre la porte, avec un peu moins d’incertitude que la fois précédente, comme pour se prémunir d’avance de ce qui lui est lancé – à raison – dans la gueule.
Il l’attendait d’une certaine manière, parce que quand bien même ça n’est pas doux à entendre, cela reste toujours moins violent que d’imaginer ce que l’autre pense ; ce que son esprit tordu et fatigué lui glisse au creux de l’oreille quand il arrive à fermer les yeux. Misérable insomnie qui broie corps et âme depuis son départ, incapable de se prémunir d’une douleur qu’il a lui-même causée.
Si les paroles sont sèches, elles ne servent pas la haine, prouvent simplement la tristesse et la déception qu’il lui a fait subir. Pourtant une note sonne creux, comme si le brun n’avait pas complètement saisi la raison de son inaction jusqu’alors, sans doute la colère l’a rendu sourd à toute explication aussi raisonnable soit-elle ; ,car l’amour n’est jamais raisonnable.

— J’ai tenté d’oublier les sentiments que j’avais pour toi. Chaque foutue bulle bleue me rappelait à quel point je t’aimais. Ça me rappelait la peur que j’avais de te perdre si je te l’avouais.

Une fois encore son corps glisse contre le sol, les bras toujours croisés, le visage restant droit, incapable de faire tomber une larme de plus, déjà vidé depuis le temps.

— Je te l’ai dit. Je n’avais pas peur de t’annoncer que j’étais un mec dans le fond. J’avais peur… Il lève les yeux au ciel, soupire lourdement en pensant à l'absurdité qu'il va prononcer. J’avais peur que tu sois hétéro, dans le fond. J’ai voulu oublier pour me protéger de la déception de pas pouvoir être avec toi un jour. Pourtant on en est là, et j’ai encore un arc-en-ciel dans la gueule.

Second soupire, plus long cette fois, car c’est toujours étonnamment dur d’avouer ses sentiments, qu’importe s’il est déjà au courant. Parce que quitte à se faire refouler et détruire son monde en ouvrant son cœur autant le faire jusqu’au bout. Qu’il le mette en charpie si ça peut l’aider à aller mieux, qu’il le piétine si ça l’aide à ravaler sa rancune et à tirer un trait définitif sur leur relation ; il est prêt à tout.

— J’étais absent et je le regrette, je t’ai menti et pour ça aussi je regrette, mais va pas croire que je l’ai fait de gaieté de cœur, parce que je m’en suis toujours voulu de pas répondre à tes textos, de pas pouvoir répondre à tes appels parce que j’avais plus la même voix. Envers et contre tout, c’est toi que j’aime et ça me bouffe d’avoir fait les pires choix.
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Narcisse de Rosa
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Narcisse de Rosa




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janvier
2024
T’es qu’à moitié tourné vers lui,
histoire de pas faire entrer l’odeur de cigarette.
(ta mère te tuerais)

Tu l'aperçois à peine du coin de l’œil, ne cherchant pas vraiment à le regarder. Tu veux juste avoir cette discussion, en finir, et aller te coucher. Peut-être aller te faire une balade dans le froid avant de t’enrouler dans tes couettes, peut-être pleurer juste après pour te bercer dans le sommeil (ça a fonctionné les dernières fois).

Il croise les bras,
et tu penses qu’il va rétorquer.

Tu penses qu’il va te dire à quel point t’a été idiot, a quel point t’a rien vu toi non plus. Que peut-être, tu aurais été plus attentif aux signes sous ton nez. Que si tu étais vraiment à l’époque son meilleur ami, tu aurais dû voir comme il glissait doucement vers l’enfermement et le doute. Arsène n’a jamais été quelqu’un de sociable… mais le devenait de moins en moins plus la date fatidique du départ approchait.

Mais il n’en est rien, non.
Ses mots sont tout autres.

Cette fois-ci, le plus gros est passé,
et tu entends tout.

Et c’est un sacré mélange. De la colère, surtout ; beaucoup de regrets car tout aurait vraiment pu se passer différemment… Parce-que oui cette fois tu l’entends. Mais différemment.

Car la première il t’a bien dit clairement qu’il est amoureux de toi. Qu’il t’aime, et ce depuis presque toujours. Aujourd’hui, il te dit qu’il cherchait à oublier ces sentiments qu’il éprouve pour toi, en vain. Et ça pique, ça provoque quelque chose en toi que tu n’attendais pas.

Et finalement,
t’écrases ta clope.

Tu fais le chemin vers ton lit,
t'assois sur son bord, face à lui.

Et tu l’écoutes.
Tu peux au moins faire ça.

Il est là, assis par-terre et adossé à la porte de ta chambre. Ça te ramène à ce jour-là, quand il était en larmes sur le sol de votre dortoir, espérant que tu puisses entendre ses maux et les comprendre ; mais comprenant que le pardon serait plus difficile à donner. Et une nouvelle fois, ton cœur se pince… -Parce-qu’Arsène ne mérite pas de pleurer. Arsène, le soleil, ne doit pas être caché par les nuages. Pourtant une partie de toi veux qu’il regrette. Et tu t’en veux de penser de cette façon.

« Tu m’as bien regardé ? J’suis as straight as a circle, dis à ton arc-en-ciel de s’écarter parce-que clairement tu vois rien. » dis-tu, voulant détendre un peu l’ambiance, cherchant à calmer ta voix qui plus tôt s’est voulu agressive, bien que le ton soit toujours dur.

T’as toujours eu un faible pour tous les genre, sans jamais te soucier de quoi que ce soit. Tu ne fais pas de différenciation. Mais tu ne l’as jamais dit ouvertement, peut-être là encore une erreur de ta part.

« J’arrive pas à croire que tu étais là, vraiment à côté de moi et j’ai rien vu. »

Aussi beau qu’avant.

« J’aurais peut-être pu faire les choses différemment aussi ; je peux pas te laisser te blâmer entièrement comme ça. Mais… Je p- je peux pas faire comme si de rien était. Je me sens trahie, je peux pas te mentir. Toute cette histoire c’est lunaire, c’est irréel. J’ai passé des nuits entières à te pleurer, à me demander ce que j’avais fait de mal. Je pensais vraiment que tu ne voulais plus jamais entendre parler de moi… Et j’avais besoin de toi ! »

Tes coudes sur tes genoux,
ton visage dans tes mains.

« … j’avais besoin de toi pour vivre. »

Ce n’est pas un secret, Arielle a toujours été un pilier dans ta vie. C’est un élément essentiel à ton bonheur et on te l’a enlevé sans t’expliquer pourquoi, ni si tu la reverrais un jour. Arsène… avait un peu repris cette place (et maintenant tu comprends mieux comment tout ça s’est fait si facilement), et la nouvelle est tombée comme une hache sur le cou d’un gibier à abattre.

Parce-que t’as juste eu le temps de te rendre compte de tes sentiments pour Arielle ; avant qu’Arsène ne la supprime de ton univers.

« … et si tu me l’avais dit ? Tu penses pas que tout aurait pu mieux se passer ? Tu penses pas que peut-être j’aurais pu me rendre compte plus tôt des sentiments que j’avais à l’époque ? »

À l'époque.

Car là,
tu sais toujours pas où t'en est.




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