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5. if the world was ending
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Arsène T. Pomeroy
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Arsène T. Pomeroy



if the world was ending
Il fallait que ça sorte, d’une manière ou d’une autre. C’est dur à dire, sa pensée est un peu troublée, ses mots sans doute aussi, mais il pense chacun des mots qui sont sortis de sa bouche. Parce qu’après avoir passé autant de temps à lui mentir – ou tout du moins à garder le secret – il lui doit bien d’être réel jusqu’au bout, lui rappeler que tout ceci n’a pas été fait dans le simple but de le détruire, mais pour se protéger, par peur d’un amour qui n’avait, semble-t-il, rien d’envisageable pour lui à l’époque.
C’était idiot à l’époque, ça l’est toujours aujourd’hui et l’Italien ne manque pas de lui rappeler après s’être installé sur le lit, lui fait remarquer que jamais il n’a été question de donner ses sentiments à un sexe en particulier, qu’il a tout simplement été aveuglé à l’époque. Et c’est vrai qu’en y repensant, il l’avait sûrement vu à l’époque observer n’importe qui lui plaisait de la même façon, qu’après ce qu’ils ont vécu tout est aussi clair que de l’eau de roche. Sûrement était-ce la peur, peut-être aussi le manque de raison qui lui avait fait perdre de vu l’important.

— J’ai fini par le voir, ouais. Trop tard.

Une fois n’est pas coutume, le flocon croit que c’est l’heure où vont arriver les cris et la colère, mais elle ne vient toujours pas. Peut-être a-t-il compris que tout ça n’était pas histoire de lui faire du mal par simple envie. Viennent alors les regrets, la montagne se demande comment il a pu passer à côté de tout cela, mais Arsène le sait très bien. Comment pourrait-on se douter de quelque chose pareil sans qu’on lui mette la puce à l’oreille, lui qui avait déjà mis tant de temps à se rendre compte de ce qui se passait dans sa tête à l’époque et d’accepter ce qu’il en était.
Il aurait pu remarquer son mal-être certes, mais comprendre d’où il vient quand l’autre ne souhaite pas en parler, terrifié de ce que cela pouvait avoir comme conséquences ; aujourd’hui terriblement attristé de celles qui sont arrivées à la place. Dans le fond il avait cherché à comprendre, avait demandé à plusieurs reprises ce qu’il se passait, parce qu’il le voyait bien, que plus le départ approchait, plus il s’éloignait, se renfermait sur lui-même. Il tente de ne pas rejeter la faute uniquement sur la neige, mais il est bien seul responsable dans cette affaire.

Même si la colère ne s’envole pas, elle laisse place à la tristesse seule, à l’amertume d’avoir été délaissé à l’époque. La lèvre se fend sous les remarques du brun, lui-même meurtri d’avoir fait souffrir son ami, prenant enfin pleinement conscience de toutes ces choses qui n’ont jamais été mentionnées par lui quand tout allait mal, quand ils avaient besoin l’un de l’autre. Pourtant il savait ce qui se passait à travers son silence, se tenait informé de ce qui se passait dans la vie de l’autre sans jamais être capable de lui donner lui-même des nouvelles. La supplique finit par lui arracher un dernier bout de son cœur déjà lourdement ébréché.

— Je ne t’ai jamais oublié Narcisse. Tu as toujours été parfait, j’étais juste perdu… Je voulais oublier ce que je ressentais, mais j’ai jamais voulu t’oublier toi. Long soupir avant de balancer cette information, car il ne sait toujours pas comment elle sera accueillie. Je continuais de prendre des nouvelles, ta mère a toujours su ce que je ressentais pour toi. Tu sais à quel point ma mère peut être bavarde. J’ai juste jamais trouvé la force de te vraiment te dire les choses.

La dernière flèche fut tirée lorsqu’il posa les mêmes questions qu’il s’est toujours posées sans jamais avoir l’occasion de trouver une réponse, qui lorsqu’il semblait réussir à trouver le courage, était poursuivie par le doute ; car, après tout ce temps il était certain que celui qu’il aime aurait fini par le détester d’avoir pris autant de temps. Pourtant, il l’entend. Il avait lui aussi des sentiments. Qu’en est-il aujourd’hui ?

— J’ai retourné la question dans les sens, je peux pas te dire ce qu’il se serait passé si je t’avais dit la vérité à l’époque. Ça aurait pu se passer comme sur des roulettes ou peut-être que ça aurait été trop tôt. J’en sais rien…

Parce que dans le fond l’émancipation avait eu quelque chose de bénéfique sur lui, il avait appris à être lui-même pour une fois, à se construire la personnalité extravertie qu’il arbore tous les jours maintenant.

— On pourra pas refaire le passé. J’espère juste qu’un jour on pourra aller de l’avant, parce que j’ai pas fini de t’aimer. Et ce, qu’il finisse par lui pardonner ou non.
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Narcisse de Rosa
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janvier
2024
Evidemment, tu avais remarqué.

Ce n’est pas pour rien qu’Arsène, à son arrivée dans cette chambre qui a ce moment-là était uniquement la tienne, avait certaines ressemblances avec Arielle. L’avantage du blanc, surement. La taille, l’allure, pas la personnalité car celle-ci a changé du tout au tout.

Mais tu as vu.

Tu n’as pas compris cependant, tu ne t’ai même pas posé la question. Parce-que c’était impossible… Aujourd’hui c’est une évidence même si tu as encore du mal à y croire. Ça avait été si facile de se rapprocher de lui ; ton cerveau ne comprenant pas ce qu’il lui arrive alors que ton corps retrouve la mémoire de serrer cette personne importante pour toi dans ses bras. Comme un réflexe, comme un besoin vital.

« Je suis même pas étonnée. Tout le monde savait sauf moi. » souffles-tu. « Déclaration d’amour sur déclaration d’amour et pourtant je suis le dernier au courant alors que j’en suis le premier concerné. Ironique. »

Un rappel à nouveau, que tu étais seul ignorant de ce qu’il se passer dans dos alors que tu attendais un simple signe de vie pour te rassurer, pour prendre une nouvelle bouffée d’air.

« Donc t’a préféré ne rien dire et partir. Tu comptais revenir ou c’est juste une coïncidence qu’on soit dans la même chambre ? »

La colère s’en va et revient, et tu prononces cette phrase un peu plus sèchement que tu ne le voudrais. Mais t’y peux rien, t’arrives pas à réfléchir maintenant quand tu lui parles, tout te vient soudainement et tu réagis avant d’y penser.

« Parce-qu’en quatre ans t’as pas réussi à m’oublier ? »

Tu respires.

« Peut-être que moi j’ai oublié Arsène. »

Et tu vas trop loin.

« Peut-être que je suis passé à autre chose… »

Tu mens, volontairement.

Parce-qu’après autant de temps,
tu veux qu’il se rachète.




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Arsène T. Pomeroy
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Arsène T. Pomeroy



if the world was ending
Évidemment, il ne prend pas la chose avec bonne humeur, le cœur toujours saccagé par les regrets d’avoir été mis au courant en dernier quand il estime – à raison – être le principal intéressé et le premier qui aurait dû savoir. L’amertume d’avoir été le seul laissé pour compte ne désemplit pas, bien au contraire, la montagne se garde bien d’être aussi violent qu’il a pu l’être par le passé, mais les mots ne font toujours aucun bien à entendre ; quoiqu’il pense bien le mériter et les attendait depuis un moment déjà.
La question fait mal, mais il est en droit de se la poser, car le flocon lui-même ne sait pas vraiment ce qui aurait fini par se produire s’ils ne s’étaient pas retrouvés dans la même chambre, s’ils n’avaient pas fini par devenir amis à nouveau. Parce que lorsque le temps était arrivé où il se sentait capable de lui expliquer les choses, cela semblait toujours déjà trop tard et le résultat de la vérité n’a fait que confirmer ses doutes.

— J’avais prévu de revenir. Je ne savais pas quand.

Parce que c’est trop délicat de lui avouer qu’il ne sait pas s’il arrivera un jour à éteindre les sentiments brûlants qu’il a toujours éprouvés pour lui, qui depuis quelques mois est en train de lui calciner les paumes.

— Si tu savais le nombre de messages que j’ai fini par effacer. Je sais pas Narcisse, ça me faisait mal d’aimer et de ne pas pouvoir en parler. Et ça me bouffait de l’intérieur de plus t’avoir près de moi, mais... Les mains remontent jusqu’à sa tignasse blanche, se gratte le crâne avec vigueur, comme pour faire disparaître la gêne. J’essayais de me protéger.

La seconde claque ne met pas longtemps à arriver. Comment pourrait-il l’oublier ? Comment pourrait-il oublier ses sourires, sa douceur, sa chaleur ? On n’oublie pas quelqu’un comme Narcisse, on crève désespérément son attention même quand elle est déjà portée sur nous, on crève plus encore de ne pas la recevoir, on crève de le revoir quand il n’est pas là ; mais par-dessus tout, on crève de le sentir contre nous.
Et Arsène s’est bien des fois sentis dépérir de ne pas avoir tout ça à sa portée, de l’avoir éloigné par sa bêtise, le subit à son point culminant aujourd’hui. Pourtant il est là, a annoncé qu’il avait des sentiments lui aussi, mais il ajoute – à cause de la colère il l’espère – qu’il a fini par passer à autre chose. Il n’a pas oublié la manière dont il l’a traité en roi à Halloween, le souffle brûlant et pourtant délicat sur sa nuque, ses mains sur ses cuisses, ses lèvres sur les siennes.

Son cœur se retourne à l’évocation d’avoir fait fi de ses sentiments, mais il n’en dit rien, car il n’est pas en droit de dire quelque chose, parce que la douleur exacerbée est légitime. Parce qu’il ne peut pas lui demander de garder en lui des sentiments enfouis pendant quatre ans pour la personne qui a décidé de devenir un fantôme de son passé.
Les jambes affaiblies lui permettent tout de même de se relever, non sans mal, alors qu’il tente de chercher les mots, agrippe la poignée de porte, prêt à fuir de nouveau ; ce qu’il a toujours fait, finalement.

—  J’ai pas réussi à t’oublier, non. Et crois-moi, j’oublierai pas mes erreurs non plus. Je m’en voudrais toute ma vie pour ce que je t’ai fait. Les traits tirés, il lui lance un dernier regard, l’organe serré dans sa poitrine trop petite. Désolé de t’avoir fait perdre ton temps Narcisse, je l’ai jamais mérité.
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Narcisse de Rosa
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Narcisse de Rosa




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Tu rigoles doucement (amèrement) quand il te répond qu’il ne savait simplement pas quand il allait revenir, mais qu’il comptait refaire son apparition. Parce-que ce n’est pas vraiment la réponse que tu attendais… Mais t’aurais dû être plus clair dans ta question. Parce-que tu voulais savoir si, si vous n’aviez pas été dans la même chambre de la même université, aurait-il repris contact avec toi ?

Ou aurait-il attendu, encore ?

Surement.
T’en es certain.

« De te protéger ? » dis-tu en relevant ton buste, la colère se lisant facilement sur ton visage cette fois-ci. « Donc pour te protéger du manque de m’avoir près de toi, t’as décidé de t’éloigner encore plus ? Bravo Arsène, très ingénieux. »

Chacun de ses arguments et une vague de plus qui s’écrase sur toi ; un élément de plus que tu t’empresses de décortiquer et de briser, comme si tu cherchais la vérité parce-que tu ne sais plus en fait s’il faut croire ce qu’il dit ? S’il faut s’y fier, si tu peux continuer de t’y lover pour chercher rassurance ? Ses mots ont-ils vraiment valeur quand les mensonges se sont autant accumulés ? As-tu vraiment encore de te mouiller et d’y croire ?

Tu n’en as rien à faire de savoir comment lui s’est senti pendant tout ce temps. Tu n’arrives pas à ressentir d’empathie… Rien ne vient, pas même l’ombre d’une simple sympathie à son égard. Tu as trop souffert pour ça ; et il a décidé lui-même de se l’infliger, de rester dans le silence et de ne pas s’inquiéter de ce que toi tu pouvais ressentir pendant tout ce temps. Il ne sait pas non… Il ne sait pas comme tu as souffert. Ces nuits à l’appeler avec comme seule réponse un répondeur qui indique simplement que le numéro est occupé ; ces réveils en larmes avec lui comme première pensée pour te rappeler à quel point tu n’étais plus qu’un chapitre dans une histoire où tu pensais être l’acolyte du héros principal. Ces repas sans faim, le manque de sommeil, l’ennui, la colère, la tristesse ; la solitude.

Il n’en sait rien.

« Qu’est ce que tu fais ? » reponds-tu quand tu le vois se lever et saisir la poignée de la porte de ta chambre. « Tu t’en vas, encore ? Une fois ça t’a pas suffit ? »

Aucune pitié.
Aucune empathie.

« T’as voulu parler, reste. Je te jure Arsène que si tu passes le pas de cette porte sans avoir terminé cette conversation tu peux rêver les prémices d’une réconciliation. »

S’il veut fuir,
tu abandonnes.


Parce-que tu as encore l'espoir que tout ça ne soit qu’un mauvais rêve.
Ou l’espoir qu’un jour, tout s’arrange. C’est plus plausible.

« Si tu pars maintenant, effectivement tu m’auras fait perdre mon temps -à part assumer ce que t’as fait à quel moment tu as proposé ne serait-ce qu’une solution au problème ? Tes excuses je les ai entendues, et j’peux plus me les entendre encore. Donc arrête. » dis-tu, restant assis sur ton lit, jaugeant ses futures actions. « Propose quelque chose, j’sais pas. J’suis incapable de te détester même si actuellement j’ai la rage, j’ai trop attendu ton retour pour laisser tomber comme ça. Mais j’vais avoir besoin de temps. »

Parce-que pour l’instant tout ce que tu sais faire c’est être méchant. Tout ce que tu sais faire, c’est renvoyer ses mots un à un contre lui ; lui donner envie de regretter encore plus ce qu’il t’a fait comme si ce n’était pas encore assez le cas.

« Donc choisi. Tu lâches cette poignée et on trouve une solution, ou tu t’en vas ; et t’entendras plus jamais parler. »




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Arsène T. Pomeroy
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Arsène T. Pomeroy



if the world was ending
Il continue de ressasser l’information, de la décortiquer comme un refrain qu’on a trop entendu et qui finit par ne plus faire sens. La logique introuvable finit par être renvoyée à la tête du flocon qui le sait déjà, a eu à des milliers d’instants l’esprit encombré par la question, par son manque de réponse, a souvent lutté contre sa bêtise tout en restant dans l’incapacité de l’arrêter. Il le dit bien, c’est vrai, ça n’a aucun sens de chercher à se protéger en éloignant de sa vie celle qu’il a construite. Parce qu’avant d’être son ami, Narcisse est le monde entier du Français, avant d’être son âme soeur, c’est son âme tout court.
En le fuyant, c’est une part entière de son identité qu’il a délaissée et tenter de l’oublier n’a fait qu’accroître les sentiments qu’il éprouvait pour lui. Pourtant il est aujourd’hui le seul à les garder, qu’importe si la montagne les a eus un jour, ça n’est plus le cas et il est le seul responsable. La tristesse ne l’a pas délaissé durant la conversation, mais s’il a réussi à sortir légèrement la tête de l’eau, la discussion est maintenant en train de le noyer. Alors comme à son habitude, pour éviter de perdre ses moyens, perdre le peu de confiance en soi qu’il arrive péniblement à maintenir, perdre son cœur dans la bataille, il fuit.

L’Italien ne manque pas de le rappeler à l’ordre, lui inflige une nouvelle pique méritée, lui rappelant qu’il ne peut pas toujours choisir cette solution, qu’il a été le premier à vouloir discuter et aplatir les choses ; qu’il est maintenant forcé d’assumer ses actes jusqu’au bout. Il serre les dents, lève le menton pour se donner un peu de contenance. Qu’importe qu’il ne le puisse pas. Il est mis au pied du mur, sa seule porte de sortie se referme sous ses doigts quand il entend la colère remonter à ses oreilles. Il se retourne, finit par cogner sa tête contre le bois, un long soupir s’extirpant de ses lippes.
Qu’importe à quel point cela va être difficile, à quel point il souffre de cette situation, Narcisse a raison, il ne peut pas s’échapper à chaque fois que la pression devient trop lourde à supporter, que ses jambes tremblent face au poids de ses actions. Et pourtant, même si c’est dit avec beaucoup d’amertume, beaucoup de rancœur, il lui laisse toujours une chance, admet que malgré tout ce qui a pu se passer entre eux, il ne peut pas le détester. Ça serait pourtant bien plus simple. Il le mérite.

— J’ai pas de solution Narcisse. C’est pour ça que je t’en donne pas, j’en ai juste pas. J’aimerais, mais je suis tout aussi paumé dans cette histoire.

Ses mains s’entortillent, moites, comme s’il tentait de démêler la situation de manière non verbale, ce que son cerveau n’est pas capable de faire, il le compense avec des gestes. D’un doigt il fait rouler frénétiquement la bague à son pouce qui – avec sa récente perte de poids – menace de se perdre elle aussi.

— Je suis prêt à te donner le temps qu’il te faudra. J’attendrai. Un mois, six, cinq ans, toute une vie s’il le faut. J’attendrai.

Il espère néanmoins que les deux mères restées dans la salle à manger seront capables d’en faire de même sans essayer de s’immiscer une nouvelle fois dans leur relation, car il sait que ça n’apportera pas que du bon.

— Peu importe quand ça arrivera, je serais là. Je ne m’enfuirais plus.

Et la dernière phrase est balancée avec un peu plus d’aplomb qu’il n’a été capable d’avoir depuis plusieurs mois, parce qu’il y croit du fond de son cœur, parce que c’est pour lui après tout.
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Narcisse de Rosa
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Narcisse de Rosa




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Tu savais déjà qu’il n’y avait pas de solution au problème Narcisse quand tu lui as posé cet ultimatum. Tu savais et pourtant, tu voulais qu’il cherche. Qu’il trouve quelque chose, n’importe quoi, qu’il te donne une bouée dans cette noyade dans laquelle tu as fini par te plaire ces derniers jours… Qu’il réussisse à ne serait-ce que te donner la force mais surtout l’envie ; l’envie de sortir ta tête de l’eau et de continuer de respirer.

Alors, évidemment,
il lâche ta porte.

Tu sais bien que ça allait se passer ainsi. Même si tu ne crois plus en ses paroles, tu as encore une infime partie de toi qui fais confiance en Arielle, en ce que vous aviez avant.

Tu manques d’exploser à nouveau quand il te dit être autant paumé que toi dans cette situation. T’aurais bien envie de lui cracher que t’as rien demandé et que t’es quand même dedans par sa faute, que tu n’as fait que subir cette décision aussi bonne était-elle pour lui à l’époque.

Mais t’en fais rien.

« T’es prêt à attendre quatre ans ? » dis-tu en te relevant, te dirigeant vers la fenêtre pour allumer une deuxième cigarette. Ça serait à charge de revanche, non ? Il comprendrait peut-être ce que tu as vécu. Autant d’années sans nouvelles, sans sa voix, sans son odeur ; sans son corps contre le tient la nuit et son rire cristallin pour t'envoûter. Quatre années sans le pilier principal de sa vie qui refuse de lui adresser la parole parce-qu’il en a décidé ainsi et pas autrement.

« Ok. » réponds-tu finalement en aspirant la fumée, avant de la recracher pour reprendre. « Pas de contact, pas de message, rien. J’reste ici. »

Car c’est un peu votre seule solution.

« Je reviendrais. Ou peut-être pas. On verra si t’es encore là à ce moment-là. »

Parce-que non, ça non plus tu n’y crois pas.
Il l’a déjà fait, tu l’imagines capable de le refaire ; et ce serait la dernière page de votre livre. Et tant pis, tu feras avec tes remords et ta solitude, Narcisse beaucoup trop fier et rancunier pour pardonner rapidement à celui-ci qui dicte sa vie sans prononcer un seul mot. Parce-que tu t’énerves, tu cries ; mais tu profites de la situation, tu te sais supérieur à cet instant. Mais tu sais qu’au moment où ton cœur sera décidé, Arsène pourra faire de toi ce qu’il veut, comme il l’a toujours fait.

Et tu as toujours accepté bien volontiers.

« Retournes manger, j’ai plus faim. Et mange vraiment, tu vas t’casser un os à tes entraînements sinon. » dis-tu en te retournant vers lui. « Au revoir, Arsène. »




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Arsène T. Pomeroy
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Arsène T. Pomeroy



if the world was ending
Le temps semble s’être arrêté, ancré dans l’instant présent, gravé par la tension qui se dégage de la situation. Arsène ne sait plus quoi dire, attend simplement une réponse de celui qui a été son acolyte depuis tant d’années, qu’il a blessé a n’en plus pouvoir et qui lui rend aujourd’hui coup pour coup. La remarque fait mal, mais il s’y attendait, oui, il attendra quatre ans s’il le faut, plus encore si c’est ce qu’il lui faut. Après tout, même si la montagne – enfermée dans sa colère – l’oublie, il a lui-même subi les années passées dans son absence, dans l’angoisse de savoir s’il sera capable de le revoir un jour.
Les mots restent coincés dans sa gorge, mais il acquiesce fermement, prêt à tous les sacrifices si cela peut signifier le retrouver un jour, peut-être réussir à récupérer cette alchimie qui rendait malade tous ceux qui étaient conviés à la fête de leur passion sans le vouloir. Une seconde fois lorsqu’il balance ses conditions, qui ne changent pas vraiment de ce qu’il en est jusqu’ici. La fumée s’évapore dans ses poumons, mais pas les sentiments qui l’animent, qui lui permettent encore de tenir debout et de s’adresser à l’autre quand il voudrait s’enfermer entre quatre planches et ne jamais plus entendre son cœur battre.

Évidemment, il prévient, ne sait pas lui-même s’il reviendra un jour, mais cela suffit à Arsène pour garder espoir, car la fenêtre n’est pas réellement fermée ; et il ne lui fallait pas plus.

— Je serais là.

Plus de discussion ne servirait à rien, l’un n’aurait aucune manière d’avoir gain de cause, l’autre n’y croit plus, rien de ce qu’ils pourront dire de plus aujourd’hui n’élucidera la situation, pourquoi s’entêter et risquer de rajouter de l’huile sur le feu.
Narcisse le congédie, non sans lui rappeler de se nourrir convenablement, probablement parce que la réflexion d’Hélène plus tôt n’est pas passée dans l’oreille d’un sourd et qu’il s’inquiète malgré tout. Après tout ce qui s’est passé, après toute la rancœur qu’il a accumulée, il pense à sa santé, il pense à lui.

— Au revoir, Narcisse.

Pas un adieu, pas un « à jamais ». Au revoir, parce qu’ils vont se revoir. Pas vrai ?
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