Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

 :: ships :: Helonia Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
3. when the sun loves the moon
Page 3 sur 3 Précédent  1, 2, 3
Apolonia W. A.-Werner
SHIP : 3. when the sun loves the moon - Page 3 M1j0Mk8
GIF : 3. when the sun loves the moon - Page 3 Kennedy-walsh
Apolonia W. A.-Werner



when the sun loves the moon
Je tente comme je peux de me concentrer sur ce que je fais, dans un premier temps pour éviter de trop tirailler son derme, de l’autre pour ne pas me préoccuper de toutes les autres questions qui me viennent en tête. Pourquoi est-ce que son tatouage me semble si familier, pourquoi est-ce qu’il s’entête à laisser sa destruction continuer quand la seule chose que je demande c’est de pouvoir l’empêcher de faire tic-tac, pourquoi j’ai constamment envie et besoin qu’il soit près de moi ? Évidemment, je ne me plains pas de la proximité qui s’installe entre nous à chaque fois que je dois l’ausculter, à chaque fois que je prends soin de lui, que son cœur bat à tout rompre comme s’il s’agissait de la première fois depuis des années que cela arrive. J’aime son contact, le contraste entre la douceur de ses mains rugueuses, la tendresse de son cœur malgré tous les maux qui l’incombent.
Les compresses ne mettent pas bien longtemps avant de devenir aussi rouge que mes joues quand ses mains viennent rencontrer ma cuisse et je me vois presque espérer que ce moment dure une éternité de plus, qu’il ne s’arrête jamais de me tenir de la sorte. Ses yeux ne me quittent pas et pendant quelques instants je me demande si lui aussi espère plus, si pour lui aussi les comédies romantiques n’ont jamais semblé plus réalistes. Je tente de faire la conversation, de ne pas trop sortir de mon rôle, parce qu’il faut malgré tout que je pense à finir de prendre soin de lui avant de m’occuper de mes propres envies. Certains diront que le temps des câlins et de l’amour n’est pas le bienvenu pour l’instant, car les épreuves ne sont pas près de s’arrêter, mais je n’arrive pas à me sortir cette idée idiote de la tête.
La raison chancelle, mes mains désirent plus que tout délaisser le rouleau de tissu pour rejoindre celles qu’il a posées sur mon corps, les ancrer un peu plus fermement dans ma chair pour qu’il ne la quitte jamais, pour qu’il reste avec moi, pour me sentir en sécurité, pour être certaine qu’il ne se blessera plus jamais. Pourtant je ne peux me résoudre à m’arrêter pour mon simple plaisir, alors je continue mon travail, serre au possible sans le blesser, pour éviter que cela ne s’accroche à quoi que ce soit ce soir, étant donné la situation, mieux vaut s’armer d’office pour se préparer au pire.

Finalement l’une de ses menottes attrape la mienne, y dépose un baiser avant d’y coller son visage. Son sourire rayonne, comme rarement, sincèrement heureux pour une raison qui me dépasse, alors que quelques secondes plus tôt, il semblait avoir repris le chemin de ronces, que la conversation ne tournait pas dans le sens qu’il désirait, alors qu’il souffre toujours autant le martyr. Cela me prend de court, alors mes joues s’empourprent un peu plus, ça me coupe dans mon élan, la dernière section de bandage bloqué en l’air, incapable de sortir un mot de ma bouche, de quitter son regard.
Comme il a l’air de l’avoir compris, si aisément d’ailleurs que ça en est presque étrange, en tâche de fond depuis tout à l’heure, je m’active à réfléchir à tout ce qui pourra nous être nécessaire pour ce soir. Parce qu’il est hors de question qu’on parte équipés n’importe comment. Je hoche la tête doucement, continuant de le regarder, de sentir la chaleur de son visage contre ma main, mon pouce épouser sa mâchoire.

— Beaucoup de couvertures, parce qu’il fait encore froid et que ton corps va avoir du mal à se tenir chaud. Aussi parce que je suis en permanence frigorifiée, mais ça je ne le dis pas. De quoi manger et s’occuper, parce qu’on sait tous les deux qu’on ne va pas s’endormir immédiatement en arrivant. Heureusement, ma console portable ne quitte jamais mon sac. L’électricité ne sera probablement plus active, donc quelques sources de lumière. Manque plus que nous.

J’omets délibérément de lui dire qu’il faudra qu’on passe dans une boutique pour prendre deux-trois duvets, je ne veux pas lui bourrer le crâne d’infos, alors qu’il se remet à peine. À la fin de ma phrase, le paquet cadeau est terminé et je dois dire que je crois m’être surpassée. Heureusement que papa m’a expliqué tout ça, parce que sinon nous serions encore dans de beaux draps, mais la technique a fini par prendre donc je n’ai pas à m’inquiéter. Dès que mon travail est achevé, ma main rejoint celle qui me rend envieuse depuis quelques secondes, réchauffe un peu plus ma cuisse.

— On a une bonne partie de la journée devant nous avant de devoir y aller, en attendant. On fait quoi, mój skarbie ?
(c) chaton de la lune



Revenir en haut Aller en bas
Page 3 sur 3Page 3 sur 3 Précédent  1, 2, 3
Sauter vers: