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3. don't bleed on my floor
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Felicy Doughall
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Felicy Doughall




Vous n’êtes pas beaucoup dans la ville.
Ni dans le monde en fait.

À vrai dire vous n’êtes qu’une poignée, les gens hésitent quand tu leur annonces ton métier. Faut dire qu’en 2047 avec le nombre d’animaux encore existants, c’est vraiment pas un métier d’avenir. Avec la crise flagrante du nombre de foyers en possession d’un animal de compagnie, fatalement, les tarifs que tu proposes se sont vu augmenter pour suivre le rythme de vie que les médecins doivent garder. Clairement, c’était déjà un luxe avant, mais maintenant c’est vraiment pour la richesse. Qui plus est les rendez-vous ne volent pas, tu enchaines à peu près six à huit patients par semaine ce qui est déjà un joli chiffre, mais c’est tout.

Plus jeune tu courais les rues à la recherche des abandonnés ; car tu ne le diras jamais vraiment, mais tu les aimes ces animaux. Tu les adores et si tu avais le temps, tu ferais bien plus pour eux. Ce n’est pas un métier que l’on pratique pour l’argent mais bien par passion.

Mais tu ne t’attendais pas à avoir un appel de ce genre aujourd’hui. Tu ne t’y attendais plus, en fait. Il n’y plus aucun animal dans les rues, ils sont tous morts ; les seuls survivants possèdent propriétaires.

« Ça hurle à côté de l'entrepôt désaffecté. J’peux pas me déplacer, t’y vas ? » Évidemment tu as dit oui. À quel moment tu dirais non ? Dans l’excitation tu t’habilles rapidement ; mais c’est quand même réfléchis. Les calculs sont vite fait dans ta tête et tu optes pour un simple jogging gris, une brassière assortie tout comme son gilet et une paire de baskets. Pas de maquillage, une queue de cheval qui chatouille le bas de ton dos nue ; tu files après avoir attrapé les premiers soins, un collier, une laisse, une muselière et une couverture que tu bourres dans un sac de sport.

Un taxi plus tard, quelques rues plus loins, tu sors de ton sac la laisse ; prête à attraper le moindre clébard qui croise ton chemin. Les signalements c’est un peu quitte ou double, soit tu trouves le chien le plus adorable du monde, soit la pire des brutes prête à te choper le mollet.

Et puis, tu le vois.
Pas le chien que tu cherches,
un autre, dans le même genre.

« J’espère pour toi que t’es pas encore en train de te mêler des affaires qui te regardent pas. » dis-tu sans arrêter ton pas. Au contraire, tu le dépasses alors qu’il semblait observer les avenues adjacentes.

Le brun, tu le connais bien.
Tu connais plus son corps et ses capacités au lit ;
mais c’est bien suffisant pour toi.

Tu as commis une erreur avec lui, celle de le laisser s’immiscer un peu trop dans ta vie alors que d’habitude les gens n’y font qu’un détour très rapide. Encore une fois il est là, la vie semblant inlassablement le ramener sur ton chemin, mais cette fois-ci tu ne lui accorde même pas un regard alors que tu t’enfonces dans les ruelles abandonnées.

Au loin, tu rajoutes quand même un petit « Et plus précisément tu t’en doutes, des miennes. » avant de tourner dans une rue pour disparaître.




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Léo N. Abberline
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Léo N. Abberline



don't bleed on my floor
Les watchers ont Léo en veine depuis quelques semaines, il n’y passe pas tout son temps – bien trop occupé par ses autres activités, – pourtant il n’a pas manqué de conquérir le cœur de ses spectateurs et de se construire une communauté. Il faut dire qu’il ne perd pas son arrogance et ses piques bien envoyés qui ne manquent pas de divertir ceux qui le regardent. Les compilations de ces moments font le tour de son compte, sans cesse alimenter sans qu’il ne fasse quoi que ce soit ; c’est fou ce que des inconnus sont prêts à faire.
Le défi du jour l’a amené dans les entrepôts pour taguer l’un d’eux, en pleine après-midi ce n’est pas top, mais il ne dit rien. Il paraît que le risque ça paye sur cette application, et bon sang ce que ça paye bien. Le brun en a besoin donc il ne se fait pas prier, les poches trouées depuis le début, il ne crache jamais sur un billet. Pourtant il sait, il est au courant qu’il ne faut pas trop jouer avec le feu, parce que ça finira par dégénérer s’il y accorde trop d’importance ; tirer sa révérence avant de finir brûler. En attendant, il essaye de contenir la flamme comme il le peut, la rendre presque infime sans qu’elle ne s’éteigne jamais. Juste ce qu’il faut.

Capuche, bonnet et masque en place, il se dirige vers sa mission, ses pas le guident jusqu’à celui qui semble le moins protéger – en apparence en tout cas – on ne sait jamais à quoi s’attendre. Le dessin n’est pas compliqué en soi, si ce n’est la taille indiquée par le défi. Ça prend des plombes de dessiner un grizzly dans un casque d’astronaute, mais ça finit par se faire, il signe d’un doux « your mom » pour énerver ceux qui chercheraient à le retrouver : l’insolence dans le sang depuis la naissance. Peu de temps après le live se coupe, il a empoché ses thunes, n’aura pas à s’inquiéter pour l’argent pendant quelques jours.
En train de ranger ses affaires, il entend des cris de plaintes, pas ceux d’un être humain, ça l’inquiète. Deux solutions, soit un animal abandonné, soit un de ceux qui vont finir par vouloir lui arracher la jambe. Le brun s’empresse un peu plus de tout remettre dans son sac à dos pour quitter les lieux en vitesse avec son skateboard. Il ne lui faut pas longtemps pour évacuer la scène de crime, laissant sa marque sur ce mur, le temps d’un instant, car elle finira très vite par être recouverte, il le sait. Les plaintes n’ont de cesse de le hanter, il l’entend sur tout le long du trajet, grince des dents avant de se mettre à la recherche des bruits.
La destruction de la planète n’a pas eu que pour effet de limiter les ressources pour les humains, elle a également entraîné la perte de millions d’animaux dans le monde. Le brun a toujours eu de l’affection pour les animaux, a souvent tanné ses parents pour avoir un chien quand il était plus jeune, mais ils n’en avaient pas les moyens et le paternel a renié l’idée en bloc dès que l’occasion s’est présentée. Pourtant il a eu l’occasion dans croiser certains, leur a toujours porté une affection particulière qu’il ne retrouvera probablement jamais chez un être vivant. Eux qui sont si expressifs sans un mot, alors que le Britannique est incapable de se taire.

Dans son parcours, il n’avait jamais prévu de faire cette rencontre : la rose en personne. Qu’est-ce qu’elle fout-là ? À deux doigts de se demander si le destin ne se moquerait pas un peu de lui. Oui, il garde une trace de la bêtise en tête, comment oublier une femme pareil : un tempérament de volcan qui ne manque pas de piquant dans toutes les activités qu’il a pu avoir avec elle. Un corps pareil, ces lèvres qu’elle défend tant, toujours aussi attrayante, bien qu’elle ne soit ni en robe ou à moitié nue, au naturel ; bon sang.
Dès qu’elle le voit, elle ne peut pas s’empêcher de l’envoyer bouler, alors qu’il n’a pas sorti un mot de sa bouche, lui prête déjà de mauvaises intentions alors qu’il n’a rien fait. Une vieille habitude qui n’a pas échappé à l’attention du brun. Elle trace sa route en passant à côté de lui, les mêmes qu’il était en train d’observer pour retrouver l’animal. Il soupire en lui enfonçant le pas, déjà las de devoir calmer un feu qu’il n’a même pas eu l’occasion d’embraser, comme si la rose était une dynamite ; briquet pourtant éteint, la mèche ne tarde jamais à lui péter à la gueule.

— Je t’ai déjà dit de pas te faire d’idée.

Mains derrière la tête, il avance avec elle, a bien compris qu’ils étaient sur la même piste, la laisse qu’elle tient entre ses doigts est un indice suffisant pour le brun. Il se demande quelque peu pour quelle raison ils cherchent le même animal, est-ce que ça pourrait être le sien ?

— C’est toi qui me suit. D’autant plus que je suis là depuis un bon moment. Il indique la laisse du menton. Je cherche la même chose que toi, que ça te plaise ou non.
(c) chaton de la lune



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Felicy Doughall
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Felicy Doughall




Au fond de toi tu pensais que ça n’irait pas plus loin. Il allait rétorquer en t’envoyant chier, tu lui balances une dinguerie assez violente pour le faire taire et ça en reste là. Mais ce ne sont pas ses intentions, au contraire. Le revoir une deuxième fois n’était pas un problème, mais le récurrent n’a jamais été ton fort et voir son visage n’est pas à ton goût. Pas encore. Tu as autre chose à faire que de t’occuper de lui, autre chose à faire que de continuer la discussion qu’il s’empresse de rejoindre.

Tu as épuisé ton quota de séduction pour lui.
Aujourd’hui tu ne seras qu’épines.

Il t’emboite le pas, arrête ce qu’il pouvait bien être entrain de faire ; te lance une pique minable qui te fait froncer les sourcils. « Tu parles pour toi j’espère joli cœur, au lieu de faire le beau estime toi heureux d’avoir eu du rab. » dis-tu en guettant les horizons.

Ce serait trop demander qu’il te foute la paix.

Le brun enchaîne, peu conscient qu’au fur et à mesure qu’il débite ses mots tes yeux manquent de voir la lune. Parler pour rien dire doit être sa passion. En général, ce genre de personne, un petit sourire niais et un regard intéressé leur suffit ; tu obtiens ce que tu veux et tu déguerpis. Mais tu n’as plus rien à lui prendre, plus rien à lui dire, tu ne veux surtout pas qu’il y ait une quelconque suite à ce que vous avez vécu.

Il t’indique la laisse, tu la regarde un instant. « C’est pas dans tes capacités, laisse moi gérer ça. » Tu ignores sa phrase précédente. Si tu y réponds, tu vas l’envoyer paître. Pas que tu ne peux pas, mais tu ne veux pas lui donner la satisfaction que ses mots te touchent. Pourtant, ça te ronge de lui répondre…

Il n’a pas l’air de vouloir changer de route. Ce qui devait donc être une mission rapide de sauvetage -au pire de repérage- se termine donc en garderie improvisée. La journée avait si bien commencé, quel dommage. Le silence s’installe, la seule chose que tu entends sont ses bruits de pas, incapable de te concentrer sur les pleurs qu’on t’a signalé. Et, pour une raison bête, tu finis par exploser. Tu t’arrêtes, te retourne vers lui, plante ton regard dans le sien.

« Ecoute-moi bien Léo. Je ne suis personne et surtout pas toi ! C’était fun, on s’est bien amusé, ça en reste là. Stop ! Ce chien, c’est mon affaire, mon boulot ! Je m’en charge. Seule. Donc si tu pouvais bien déguerpir que je puiss- » mais tu ne finiras pas la fin de ton monologue, bloquée par la main du brun contre tes lèvres.




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Léo N. Abberline
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Léo N. Abberline



don't bleed on my floor
S’il y a bien quelque chose qui lie la rose et le brun, c’est probablement la manière dont ils ne retiennent pas leurs coups. Les épines elle les envois avec sa bouche, lui sait aussi jouer du poing, mais ça n’est pas la question. Comme à son habitude, elle tacle gratuitement le Britannique, sans raison apparente, juste parce qu’il est là où elle ne s’y attendait pas. Lui non plus n’imaginait pas vraiment la retrouver, encore moins ici. Il a fini par se dire que la ville était plus petite que prévu, qu’il a probablement fait le tour à force de passer sa vie dans les rues ; avec elle, pourtant c’est bizarre.
Elle ne ferme jamais sa gueule, ramène tout aux fois précédentes, alors qu’il essaie d’éviter d’y penser, parce que la faute a beau avoir été partagée, elle n’en reste pas moins une erreur. Incapable de s’empêcher de rappeler que c’est encore un moment de plus où le destin leur joue des tours, mais que ça ne se reproduira plus. Ça le fait sourire doucement quand elle lui dit qu’il devrait s’estimer heureux de pouvoir toucher du doigt sa luxure une seconde fois déjà. Malgré tout, ils ont passé du bon temps, ne sont jamais vraiment resté en mauvais termes, mais il ne devait pas y en avoir du tout à la base.

Évidemment, quand il lui explique qu’ils sont là pour la même raison, elle ne peut pas s’empêcher d’en remettre une couche, mais il ne répond pas tout de suite, il sait qu’ils vont devoir passer quelques minutes ensemble au moins, avant que le chien ne soit en sécurité. C’est bien là la seule raison qui le pousse à ne pas foutre le camp d’ici, il ne sait pas ce qui arrive à l’animal, mais les bruits qu’il entend ne lui plaisent pas du tout. Il presse un peu le pas, tends l’oreille pour essayer de retrouver sa trace, mais plus aucun bruit ne se fait entendre. Le brun se demande pendant quelques secondes si la rose, à force de piailler n’avait pas réussi à étouffer la piste.
La furie reprend son crachat de venin, alors que le silence avait pris place, Léo choisissant délibérément de garder la bouche fermée tant que la recherche ne sera pas terminée. Il n’écoute pas réellement ce qu’elle lui dit, car pas si loin de là où ils se trouvent, un petit jappement se fait entendre – à peine audible – que l’ouïe affutée du brun arrive à capter. Elle ne se tait pas, alors que pourtant il montre bien qu’il n’est pas attentif, alors il finit par poser un doigt sur sa bouche pour la boucler une bonne fois pour toutes.

— Arrête de beugler, écoute. Il lève le doigt pour laisser le second jappement se faire entendre. On se rapproche.

Il n’attend pas, avance à grands pas dans la direction d’où provenait les bruits et après quelques secondes de marche, l’animal était sous ses yeux. Un shiba pas bien âgé, allongé par terre derrière une grille fermée ; les traces rouge foncé sur son pelage et l’aspect affamé n’indiquent rien de bon. Le Britannique s’abaisse à la grille pour présenter sa main au chien, le caresse à travers lorsqu’il sent qu’il n’est pas trop craintif.

— T’en fais pas bonhomme, on va te sortir de là. Il se relève, point du doigt la couche de barbelée qui fait la jointure avec le reste du grillage. T’as un plan de génie pour le récupérer, madame la pro ? Une cisaille ou bien une échelle ?

Il imagine sans mal qu’elle n’avait pas anticipé un cas comme celui-ci et même s’il ne doute pas de ses compétences de gymnastes, la voit mal réussir à passer tout ce bordel de fers tranchants sans se couper. Une idée lui passe en tête pour récupérer l’animal, mais une fois dedans, ça sera quitte ou double, tant qu’il ne rajoute pas d’autres plaies à la pauvre bête, il se moque bien d’en recevoir quelques-unes. Une vie pour une autre.
(c) chaton de la lune



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Felicy Doughall
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Felicy Doughall




T’es un peu comme une bombe, c’est pas difficile à voir quand on commence à te connaître. Tu es faite d'honnêteté et de franchise, alors du moment où tu décides qu’une situation te sort par les yeux, tu n’hésites pas à le faire savoir. Tu imploses, explose. Comme maintenant où as voulu envoyer gracieusement paître le brun, car deux fois c’est déjà trop et tu ne veux pas qu’il se fasse d’idées. Qui plus est la situation est sérieuse et tu te doutes qu’entre vous deux, c’est toi qui saura le mieux quoi faire.

Cependant, tu reprends un peu de contenance quand il te fait écouter le jappement au loin. Tu jartes quand même sa main d’une petite claque, histoire de remettre les choses à leurs places respectives, mais il n’attendra pas que tu ouvres à nouveau la bouche pour déguerpir.

Et cette fois, tu lui emboîteras le pas.

Et c’est là que vous le trouvez ; menés par ces pleurs, ces petits jappements. Le fameux chien n’a rien d’agressif et accepte les paroles de Léo, tu oublies rapidement la muselière dans ton sac. Tes mains s’accrochent au grillage, tu observes de loin le carnage auquel tu vas devoir faire face… Tu vois les plaies, tu vois le sang séché, tu vois une patte dans un sale état. Tu imagines toujours le pire pour pouvoir tout affronter, mais pour une fois tu es un peu trop confiante sur cette première pensée.

Il t’adresse à nouveau la parole alors que tu restes rivée sur la boule de poil, toujours entrain d’assimiler les probables fractures et contusions. Ce n’est pas beau, vraiment pas, tu te vois déjà passer la nuit à t’occuper de lui jusqu’à en faire une nuit blanche.

« Parce-que t’as besoin d’un plan franchement ? Je m’attendais à mieux de ta part. » lui dis-tu finalement, excédé par sa présence.

Tu retires la lanière du sac de ton épaule, en sors une couverture dans laquelle tu enroule la laisse. En prenant appuie, tu réussis à jeter le tout derrière le grillage à côté du chien, prêt à lui enfiler le collier et le couvrir. Ce n’est pas difficile de voir qu’il est en hypothermie, qui plus est tu ne sais pas depuis quand il n’a pas mangé ou bu.

Alors tu resserres ta prise sur le grillage.
Et commence à grimper.

Après tout c’est pour ça que tu as troqué tes robes de soirées pour un jogging, il faut bien qu’il se rende utile… Un pied après l’autre, assez rapidement, tu arrives à atteindre une certaine hauteur, pas très sereine face aux barbelés qui t’attendent.




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Léo N. Abberline
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Léo N. Abberline



don't bleed on my floor
Heureusement pour le brun, même si la rose n’est jamais très loin de lui esquinter les tympans ou d’envoyer ses épines, il suffit de lui répondre calmement, laisser le volcan redescendre tout seul. Léo ne supporte pas les conflits inutiles, ils sont là pour la même chose, peu importe ce que c’est, l’affaire est bouclée et ils ne se revoient plus. C’était le deal, ça l’est étonnement toujours, elle n’a de cesse de lui rappeler. Pourtant elle finit par ronger son frein quand il l’a fait taire, lui fait écouter les plaintes de l’animal dont ils sont à la recherche. Finalement, c’est elle qui se met à le suivre, elle qui espérait qu’il déguerpirait à la moindre insulte, raté.
Le Britannique prend des nouvelles du chien, bien abîmé par le temps et probablement par l’abandon. Il n’est pas là depuis longtemps, mais assez pour qu’il ait épuisé ses forces en tentant de sortir, les marques qui ont creusé son pelage le prouve. Quelques caresses pour le shiba et il se retourne vers sa comparse, parce qu’elle non plus n’avait probablement pas envisagé que le grillage soit de cette hauteur. Évidemment, elle pourrait reconnaître qu’il serait utile dans cette situation, mais trop fière et peut-être l’arrogance en abondance, elle l’envoie bouler, lance les affaires de sauvetage de l’autre côté de la grille et commence déjà à escalader la clôture.

Léo soupire, lève les yeux au ciel et la ramène au sol en tirant sur l’élastique de son pantalon de jogging. Il la sait bien trop confiante en elle pour demander de l’aide, mais n’imaginait pas qu’elle serait assez idiote pour essayer de traverser le barbelé pour rejoindre le blessé. Aucune idée de la raison qui la pousse à recueillir ce chien, puisqu’elle a spécifiquement pris la voiture et des affaires pour le retrouver, mais maîtresse ou autre, ça serait la pire idée de laisser celle qui doit le recueillir souffrir elle-même de plaies.

— C’est justement pour épargner ta peau de vilaines coupures que ça serait plus malin d’en avoir un.

Il jette son sac à dos et sa planche par terre, referme les poches de son pantalon pour éviter que son téléphone ne se fasse la malle dans l’action. Pas bien certain de comment le retour va se passer, il s’élance pourtant, frappe le pied du mur pour prendre de l’élan – comme avec le lampadaire lors de leur première rencontre – se projette un peu plus haut et balance un coup de propulseurs pour passer tout juste au-dessus de la grille et se rattraper de l’autre côté du grillage.

— Et arrête de t’attendre à mieux de moi, c’est peine perdue.

Le jeune animal se lève doucement, prend appui difficilement sur ses pattes pour rejoindre le brun, lui lécher la main et se coucher à ses pieds. Le Britannique s’abaisse à sa hauteur, glisse le collier attaché à la laisse autour de son cou, l’enroule dans la couverture de manière à ce que rien ne puisse l’atteindre. Maintenant viennent les ennuis. Il a beau retourner la question dans tous les sens, rien ne lui permettra d’atteindre assez de hauteur avec le chien dans les bras, impossible de prendre le même appui, le même élan pour reproduire le geste qu’il l’a amené à l’intérieur. Il n’a pas vraiment le choix de l’admettre, mais il va devoir mettre son corps à l’épreuve.

— Ferme les yeux bonhomme, ça fait peur là-haut, mais t’es entre de bonnes mains, promis juré. Il tend sa seconde main à l’animal qui répond au high-five supplément léchouille. Exactement.

Maintenant paré pour le chemin retour, il demande à la rose de sortir la bouteille d’eau qui est dans son sac à dos pour le retour, de manière à ce que l’animal puisse se désaltérer avant qu’elle ne l’emmène voir un vétérinaire. Elle ne se fait pas prier, pendant ce temps, il commence son ascension sur le grillage, heureusement assez tendu pour ne pas glisser sous les doigts du jeune homme. Avec le chien dans l’autre bras, enroulé dans la couverture, contre sa poitrine, ça n’est pas évident de grimper, mais il parvient à monter jusqu’aux trois quarts avant que la clôture ne cède sous son poids, l’entraînant en avant.
Sans s’en rendre compte, dans la chute il a serré un peu plus le rescapé contre lui pour lui éviter de s’écorcher un peu plus contre le barbelé. Le brun a tout pris pour lui, les piques d’aciers qui ont tôt fait de transpercer son sweatshirt à capuche et son derme, de l’avant-bras jusqu’au dos, mais le chien n’a rien. C’est le plus important pour lui, quand bien même l’animal sous le coup de la surprise lui a laissé quelques traces de crocs sur sa main, la douleur lancinante fait grimacer le Britannique, mais il ne lui en veut nullement. Après s’être relevé, le survivant geint légèrement, baisse les oreilles.

— C’est rien, t’as eu peur, ça arrive à tout le monde, mais on l’a fait champion.

Le brun fait quelques papouilles sur le sommet de la tête de son nouveau copain, avant de reprendre son attention sur la rose qui a eu l’occasion d’admirer toute la scène.

— Parlons de vilaines coupures. Entre grimace et sourire d’idiot sur les lèvres. Tu connais pas une bonne adresse pour se faire recoudre, par hasard ?
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Felicy Doughall
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Felicy Doughall




Déterminée, tu n’iras cependant pas bien loin dans ta lancée, ramené en arrière par une force tirant ton jogging avant que tes baskets ne touchent à nouveau le bitume. Tu manques de perdre l’équilibre? Tu n'as jamais douté un seul instant de la force du type, pas depuis qu’il a rétamé ces quatre relous qui voulaient certainement autre chose que te demander l’heure à la sortie de la boîte où vous vous êtes rencontrés.

Tu lui mets une petite tape dans l’épaule, bien consciente que ce n’a que l’effet d’une brise d’air sur lui. Pas qu’il soit plus musclé que ça, même si tu as pu voir que le bonhomme est quand même assez bien bâtit. Disons plutôt que la nature t’a gâté, que tu es assez intelligente pour faire attention à ce que tu avales, et donc tu n’as besoin d’aucun sport pour entretenir tes formes… Donc, tu n’en fais pas. En d’autres termes, tu as autant de force en toi qu’un enfant de huit ans.

La morale est faite, porcelaine n’a pas a teinté de rouge sa couleur dira-t-il avant de se retrouver derrière ce même grillage que tu as vainement tenté d’escalader. « Très honnêtement je ne m’attends jamais à rien de ta part. » répondras-tu, peu impressionnée mais heureuse que la difficulté principale ait été gérée si rapidement.

Le brun s’empresse d’enrouler le chien dans la couverture que tu as jeté, lui enfile le collier. Le souci dans l’histoire, ce n’est pas que tu aurais pu être coupé ou blessé en essayant de toi rejoindre l’animal… Mais plutôt que tu vois la probable casse sur son corps et qu’il faut donc le manipuler avec soin. « Fais attention à garder ses pattes collées à son corps, il faut qu’elles bougent le moins possible… » lui dis-tu pendant qu’il adresse plutôt ses mots au shiba.

Tu trouves la scène mignonne,
tu craques si facilement face aux animaux.

Mais ça n’enlève pas tes craintes.

Tu sors la bouteille, prête à faire laper le pauvre loulou pour l’occuper pendant que tu l’examines un peu et déterminer l’urgence ; puis tu entends le grillage qui plie sous le poids du brun. Tu te retournes, inquiète, à peine le temps de contempler cette dangereuse ascension que le même grillage cède et s'effondre avec ceux qu’il était entrain de porter. Tu as reculé avant l’impact, avant de t’approcher à nouveau, anxieuse à l’idée de nouvelles blessures.

Ce sera plutôt au tour de Léo de l’être. Pull arraché, main abîmée, le sang pointe lentement le bout de son nez sur le tissu. Tu aimerais réagir, dire quelque chose ; mais la seule chose que tu sais faire c’est hurler, alors tu préfères te taire.

Tu ne répond à sa grimace que par la tienne,
désespéré par ce type qui prend tout à la légère.

Tu t’avances vers lui et lui prend le chien des bras avant de doucement l’allonger au sol sur la couverture. Ouvres la bouteille, la tend au brun pour lui indiquer de s’en occuper lui. Ce qu’il fait, tu en profites pour te pencher sur son cas. Très rapidement, tu regardes le dos, les épaules, les pattes… Tu touches sa truffe, vérifie la couleur des gencives. Et non, il ne semble pas être sorti d'affaires.

« Pour lui oui. » lui réponds-tu enfin en enroulant à nouveau l’animal dans le plaid. « Pour toi… On verra plus tard. » rajoutes-tu avant de reprendre ton chemin comme de rien était, comme si Léo ne venait pas de s’ouvrir gravement une bonne partie d’un bras et du dos.

« Est-ce que tu peux nous emmener à l’adresse que je viens de t’envoyer sur ton ATH ? Et conduire vite, s’il te plait. »

Il n’y a plus rien de tendancieux, plus aucune colère dans ta voix, juste un air sérieux et pressé. Car si tu veux sauver cette patte, il va falloir faire très vite.




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Léo N. Abberline
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Léo N. Abberline



don't bleed on my floor
Plus jeune, il avait réfléchi à devenir vétérinaire, lubie qu’il avait développée à force de côtoyer les rares animaux qui étaient encore en vie durant sa jeunesse. La candeur de l’âge lui laissait croire qu’il pourrait les sauver, mais les années l’ont rattrapés, la réalité avec. Ne devient pas médecin qui veut et le brun n’en avait malheureusement pas les capacités, ni l’ambition pour ; un rêve de gosse. Pourtant ça n’a pas fait flancher son amour pour les animaux, toujours conscient de la manière dont il faut les aborder, n’a jamais vraiment eu peur de mettre la main dans la gueule du loup, alors encore moins dans celle d’un shiba.
Elle se moque de lui, sans animosité, lui dit qu’elle ne s’est jamais attendue à rien avec lui. Ça lui plaît de savoir qu’elle ne se fait pas d’idées, ça fait toujours ça de moins à régler, mais le temps n’est pas à ce genre de réflexions. Le jeune homme s’affaire à rapatrier l’animal quand il se rapproche de lui, l’état du chien l’inquiète sincèrement, car il semble avoir du mal à se déplacer, la fatigue ne semble pas être la seule chose qui le gêne à se déplacer. La rose lui indique de faire attention aux pattes du rescapé et il se rend bien compte qu’il n’a plus affaire à la même qui lui hurlait dessus quelques minutes plus tôt. Le temps manque, mais il prend soin de suivre les conseils de sa comparse, de rassurer l’animal avant de faire l’ascension avec lui dans les bras.

Quelques indications glissées à la douce, il commence à gravir le grillage tant bien que mal, mais les choses sont assez mal faites. La chute aurait sûrement pu être plus brutale, mais les lésions n'incombent que le brun, l’animal lui laissant sa propre marque à cause de la surprise. Après s’être relevé, il constate les faits, rassure la boule de poil qui se sent mal de l’avoir blessé, mais comment pourrait-il lui en vouloir ? La douleur lancinante ne lui a pourtant pas retiré son sourire idiot, bien content d’avoir réussi la première étape du sauvetage.
La jeune femme reste étonnement silencieuse, indique sans un mot à Léo de s’occuper de donner à boire à la pauvre bête, après qu’elle l’ai déplacée pour regarder plus en détail son état. C’est un tableau étrange qui se présente aux yeux du Britannique, pas habitué à voir sa comparse muette, encore moins aussi concentrée. L’inspection et la bouteille d’eau finies, elle répond enfin à sa question, qui n’en était pas vraiment une, mais au moins il sait que son nouveau pote de galère est entre de bonnes mains, pas les siennes qui ont légèrement déteint au rouge.

Elle lui demande s’il peut les emmener à l’adresse qu’elle lui a envoyée, une récurrence qui ne manque pas de le faire sourire de plus belle. Ok, depuis qu’ils se sont rencontrés, il a l’impression de passer son temps à faire le taxi avec la rose côté passager, mais la situation ne mérite pas qu’il ronchonne, parce que c’est bien plus important de ramener l’animal en sécurité. Heureusement, à force de marcher pour retrouver le shiba, la voiture n’est plus très loin, donc après quelques minutes de marche à peine, pendant lesquelles il n’a pas déscéléré le pas, ils y sont déjà. Le bitume se souviendra du passage du brun, les gouttes carmin jouant le rôle de mie de pain pour le petit poucet.
Comme à son habitude, il fait fumer la gomme sans aucune vergogne, gagne très rapidement l’adresse qu’elle lui a indiquée. Devenu peu bavard par l’urgence de la situation, il n’en a pourtant pas perdu l’attention qu’il peut porter sur sa passagère et sur l’état de son partenaire clandestin. Ses yeux oscillent entre la route qu’il doit prendre et sur eux pour vérifier qu’il ne les chahute pas trop, parce qu’il ne veut pas non plus rajouter de l’huile sur le feu. Prudence est mère de sûreté, d’habitude il se moque bien de cet adage, mais aujourd’hui est une des rares fois où il ne s’est pas contenté de foncer comme un dératé, laisse des opportunités de s’installer dans la circulation parce que la manoeuvre s’avère plus brutale qu’il ne peut se le permettre. L’arrêt se fait plus en douceur que les deux premiers qu’il a pu faire subir à la jeune femme et quand le compteur arrive à zéro, il coupe le contact. Bien sûr, il devrait probablement rejoindre un hôpital ou un collègue qui peut le rafistoler, mais le cœur est trop concentré sur le cas du miraculé.

— Tu me dois rien, mais tu pourras me dire comment il s’en sort ? Ses doigts viennent doucement caresser le museau de l’animal, il le félicite silencieusement d’avoir été aussi courageux. C’est un dur à cuir, mais... Il lève légèrement les yeux au ciel. J’espère que ça ira, quoi.

Le bras ne fait presque plus mal, il sait qu’il a intérêt à faire recoudre tout ça sans plus tarder, mais il ne peut pas s’en empêcher. Il a l’habitude de recevoir de sales coups, d’encaisser et de se relever, le combat que va mener l’animal est le même. Il voudrait faire plus, mais il n’est ni en état, ni assez compétent, contrairement à sa partenaire.
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Felicy Doughall
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Felicy Doughall




Après une énième virée en voiture accompagnée du brun -moults vitesses passées et quelques frayeurs pour toi, ça devient une habitude, mais cette fois-ci il a été indulgent- vous arrivez finalement devant un cabinet vétérinaire que tu ne connais que trop bien.

Parce-que c’est le tiens.

Contact coupée, ta main sur l’ouverture de la portière prête à foncer comme une folle dans la salle d’opération, ton chauffard ne trouve pas mieux que de commencer son petit discour d’au revoir, souhaitant que tu lui donnes des nouvelles de votre petit protégé. Dans l’idéal, c’est vrai que tu préférerais être seule pour ce genre de chose. T’as jamais eu besoin d’un assistant, alors encore moins que quelqu’un qui reste planté là à te regarder. Et en même temps, il t’a aidé dans l’une des choses qui te tient le plus à cœur. C’est terrible à avouer, mais tu n’y serai pas arriver sans lui.

« Fais pas l’idiot, on s’occupe de tes blessures de guerre après les siennes, viens. »

Manie qui se met en place, tu ne lui laisse pas le temps de répondre et sors de sa voiture, fouinant d’une main dans la poche de ton jogging pour en attraper les clefs. Le shiba toujours dans tes bras tu y arrives difficilement, mais finit par enfin entrer dans l’un de tes havres de paix.

« Et bien sûr que ça ira, il est pas entre les mains de n’importe qui. »

Suivi par le brun, vous passez de la salle d’attente directement au cabinet principal, celui dont tu te sers pour ausculter mais aussi opérer en cas de besoin. Les néons s’allument, ils ne t’aveuglent plus, tu es habitué. Dépose délicatement le chien sur la table prévu à cet effet et file te laver les mains. Protocole oblige, tu remontes le savon jusqu’à presque tes épaules, rince ; enfile blouse, masque, filet à cheveux, sur-chaussures. Tu en poses un sur un meuble pour le brun, ainsi que des sur-chaussures. Dans l’urgence du moment, tu ne fais pas les choses dans le bon ordre, mais parfois la priorité est ailleurs.

« Lave-toi les mains, comme je l’ai fait, et enfile ça. »

Tout est fait rapidement ; la prise de température te permet de savoir qu’il peut subir des anti-douleurs puissants, mais tu décides d’une anesthésie générale pour ne pas le perturber plus qu’il ne l’est déjà. Tu as surveillé du coin de l'œil ton partenaire, qu’il fasse exactement ce que tu lui avais demandé, tu n’aurais pas accepté qu’il défie ton autorité sur ce coup-là… Parfait, il pourra aider un peu au besoin.

Un lecteur de puce plus tard,
l’animal n’a aucun maître.

« Attrape le balai là-bas et nettoie par-terre. » lui dis-tu un coup de tondeuse sur la cuisse du tout plus tard. Pendant qu’il fait ça, tu prends le temps d’observer une nouvelle fois l’état du membre. Et rien ne semble bon… Tu désinfectes en même temps, nettoie le sang, confirme l’état des tissus qui forment la peau. Puis tu soulèves la couverture, déplaces le chien jusqu’à la salle jumelle ouverte, ordonne au brun de rester dans celle où il se trouve.

Une radio plus tard, tu confirmes tes craintes.
Et la décision est prise.

De retour dans l’autre pièce, tu n’attends pas une seconde de plus et démarre le travail sous le regard inquiet de Léo. Parfois il est trop tard, parfois il n’y a plus rien à sauver et il faut savoir entendre raison sur le fait de ne pas pouvoir toujours faire des miracles.

C’est donc une patte arrière en moins plus tard, l’équivalent de deux heures d’opération, que tu poses tes ustensiles. Tu prendras quand même le temps de soigner les diverses autres plaies, un point ici et là, t’en profiteras même pour t’occuper des analyses sanguines en prévision des blessures du brun.

Tu te décides alors à ouvrir la porte à Léo qui était sorti un peu plus tôt. Tu l’avais remarqué du coin de l'œil mais n’avait rien dit. « Bon… » dis-tu en retirant tes gants et ton masque. « J’espère que t’es du genre à avoir les tripes bien accrochées, j’ai pas fait dans la dentelle pour le coup. »

Tu t’installes un instant à ton ordinateur, demandant à Léo de surveiller l’état du protégé pendant ce temps. « T’as de la chance, il est clean, pas de maladies, rien du tout. Même pas besoin de te demander si t’es à jour dans tes vaccins. » Car n’oublions pas, la bave des animaux, c’est porteur de pas mal de conneries. « Tu l’es quand même j’espère. » dis-tu en recouvrant le chien d’une couverture.

Tu sors de ton bureau, retire tes sur-chaussures et ta blouse.

« Je vais te demander de m’aider à le déplacer jusqu’à l’étage en dessous, j’ai d’autres couvertures et il faut le tenir au chaud. Tu le tiens lui et moi je tiens sa perfusion. En bas on pourra s’occuper de tes plaies à toi, j’pense pas que j’aurais besoin de te couper un bras. »

Il n’y a que quelques escaliers qui séparent le rez-de-chaussée de ton sous-sol, juste assez pour que la chose soit compliquée, mais vous arrivez à gérer à deux. En bas de ces marches, une nouvelle porte se dresse, moins soignée, un brin moins accueillante.

« Au vu de ton casier judiciaire, je pense que je peux avoir confiance en toi pour garder ce que tu vas voir pour toi et toi seul. » dis-tu en sortant une nouvelle clef de ta poche, puis une deuxième pour s’occuper des deux autres verrous qui entourent le loquet principal. Lumières allumées, une pièce tout de même bien rangée bien qu’à l’allure d’une salle de torture. Mélangeant instruments médicaux et technologie avancée, le tout trône autour d’un unique fauteuil de médecine.

Tu ouvres un placard, en sort un gros plaid molletonné et une couverture de survie. Un chien bien emballé au sol plus tard, tu tapotes le siège pour inviter ton invité à s’asseoir.

« D’habitude les gens payent très cher pour s’installer dans ce fauteuil, estime toi heureux. »




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Léo N. Abberline
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Léo N. Abberline



don't bleed on my floor
C’est bizarre de demander à la même fille qu’il pensait ne jamais revoir de sa vie, qu’elle lui envoie un message après qu’ils se soient quittés. Alors non, ça n’a pas la même valeur que s’il cherchait à la rencontrer une fois de plus, mais c’est une habitude qu’il n’a pas. Bête à dire, pourtant il s’est déjà attaché à l’animal, espère de tout son cœur qu’il s’en sortira et aura l’occasion de courir dans le jardin d’une famille qui saura s’occuper de lui et le rendre heureux. Pourtant les échos n’ont pas bonne saveur, on dit qu’il y a de moins en moins de monde prêt à faire le pas, lui l’aurait fait sans hésiter s’il avait les moyens de lui accorder la vie qu’il mérite, se plier en quatre pour que la boule de poils soit traitée comme un roi.
Elle est déjà prête à s’en aller, mais elle prend le temps de lui répondre, de lui dire qu’il sera soigné une fois que le bout de chou sera sauvé. Le brun met quelques secondes à comprendre – quand il la voit ouvrir le salon vétérinaire avec ses clés – que c’est elle qui va gérer la situation, qui va se charger de remettre en état le shiba et lui-même. Elle l’étonne chaque fois un peu plus, pas bien certain de comprendre encore la douce avec qui il lui est donné de passer un peu de temps. Clubbeuse, en recherche de contacts dans des courses de rue, vétérinaire, ça fait beaucoup pour une seule et personne et très peu de sens, mais il ne peut pas lui jeter la pierre, bien trop habitué à mêler toutes les activités capables de lui rapporter de quoi payer son toit et sa bouffe. Sacré bout de femme, impossible d’en trouver deux comme elle, ça l’amuse.
Après avoir essuyé d’un revers de manche les gouttes de sang qui se sont répandues sur son siège et sur le volant, il l’a rejoint. Il n’a – paraît-il – toujours pas vraiment fini de lui courir après, parce qu’elle ne prend jamais le temps de l’attendre. Pressé par le temps, il le prend tout de même pour observer les lieux, aseptisé au possible, le même genre qui lui avaient passé l’envie de faire ce travail – en plus de ses résultats désastreux – il n’aurait pas supporté de bosser dans une atmosphère aussi désastreuse que celle-ci. C’est pas vraiment mieux de servir n’importe quel enfoiré dans un fast-food, mais l’angoisse de savoir s’il est capable de sauver la vie d’un animal n’est pas là.

Il ne faut pas longtemps pour que la rose troque ses vêtements de sport pour apparaître comme une véritable chirurgienne. L’image dénote de tout ce qu’il a pu connaître de la dame, mais il ne sait plus être surpris quand il sait qu’elle est un véritable couteau suisse. Le même matériel est disposé sur un meuble non loin du lavabo, il ne se fait pas prier pour l’enfiler et suivre les ordres de sa comparse, toujours pas bien certain de savoir quelle utilité il pourrait bien avoir dans cette histoire. Le Britannique se sait bon lorsqu’il suffit d’agir brutalement, mettre sa main au feu bêtement sans penser aux conséquences, mais il n’a pas la minutie nécessaire, encore moins le calme nécessaire pour ce genre d’actes. Légèrement gêné par sa position, il ne se dégonfle pourtant pas, exécute sans piper mot, que ça soit pour enfiler le même accoutrement qu’elle, passer du savon sur ses bras – grimace doucement lorsque ce dernier passe sur les coupures – ou pour simplement passer le balai pour dégager les poils de l’animal éparpillés sur le sol.
Elle l’emmène d’une salle à l’autre, les yeux légèrement plissés, ça ne dit rien de bon. Le brun quant à lui tente de se faire petit, de lui laisser l’espace nécessaire pour réfléchir, de ne pas tacher de son sang le carrelage, qu’importe si une bonne partie a déjà commencé à coaguler. Le silence dont il fait preuve est presque effrayant quand on le connaît, lui qui est pourtant habitué des bavardages, incapable de la boucler, pourtant rien ne lui vient. Devenu muet à cause de l’urgence de la situation, il a fini par sortir de la pièce pour la laisser travailler en paix, se sentant de trop dans la pièce. Si elle a besoin de lui, elle saura lui faire savoir, il imagine ; ou plutôt, il espère. Le temps défile à une vitesse interminable, les nerfs ne se détendent pas, le bruit frénétique de son pied contre le carrelage, incapable de s’arrêter. La dernière fois qu’il a été dans cet état, Faye venait de fuir la maison à tout jamais.

La porte s’ouvre enfin, le brun la rejoint alors qu’elle commence à retirer son attirail, laisse sous-entendre que tout n’a pas forcément été rose dans l’affaire. L’angoisse est montée au cœur du jeune homme, malgré lui, mais en le voyant respirer il se dit que ça ne peut pas être si grave. Les tripes ne sont pas ce qui manque au Britannique, bien trop habitué à voir du sang et à s’esquinter pour que ça ne le choque. Il voit immédiatement la patte manquante, les divers fils qui recouvrent la fourrure du rescapé. Elle le prévient que la rage n’est pas à portée, mais lui demande tout de même s’il est à jour sur ses vaccins.

— Question piège. Pour les deux. La seule aiguille qui a rencontré ma peau dernièrement, elle pissait l’encre.

Il soupire doucement, rassuré de voir le chien en bon état – enfin autant que possible – et de savoir que ses jours ne sont pas comptés. La rose lui demande son aide, chose assez rare pour qu’il en prenne note, pour pouvoir amener le clandestin dans une autre pièce. Il ne pose pas plus de question, enveloppe naturellement l’animal dans une couverture propre qu’elle avait laissée à portée de main et la suit sans plus de cérémonie. Même si la tension est redescendue, sa langue peine encore à se délier pendant qu’ils font le trajet, apparemment l’étage du dessous n’est pas simplement une suite du cabinet de vétérinaire, puisqu’elle demande à ce que ça reste entre eux.
Aucune question n’est posée, mais lorsqu’il rentre dans la pièce, il saisit immédiatement de quoi il s’agit, le siège inclinable, l’équipement. La médecine et l’adrénaline ne sont apparemment pas les seules choses qui font la douce. On croit connaître beaucoup de choses sur une impression, mais elle arrive toujours à lui prouver le contraire. Il n’a aucune idée de comment elle a pu en arriver là, mais c’est une aubaine pour lui, l’animal n’était pas le seul qui sera entre de bonnes mains pour se faire réparer. Ce dernier finit d’être emmitouflé dans des couvertures pour que son corps puisse se réchauffer, surtout après tout ce dont il vient d’être victime.
Elle tapote le siège sur lequel il doit s’installer, son t-shirt, seul rescapé de l’aventure avec les barbelés finit par tomber sur l’accoudoir. La douleur est presque éreintante depuis le temps qu’il la subit, mais il en a vu d’autres, sait très bien que la suite ne risque pas d’être plus agréable. Comme à son habitude, elle n’oublie pas de lui rappeler que c’est une chance qu’il soit là, avec elle s’estimer heureux d’être dans son sillage est une chose en elle-même.

— Ma bonne étoile m’accompagne toujours, faut croire.

Il n’oublie pas qu’elle aurait pu choisir de le laisser sur le bas-côté pour se débrouiller par lui-même, mais la décision qu’elle a prise est tout autre.

— Heureusement que je t’ai pas laissé grimper ce foutu grillage finalement.
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Felicy Doughall
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Felicy Doughall




C’est pas vraiment l’idée que tu te fais des journées de repos. Bien que tu travailles toujours, tous les jours ; il est rare que tu abandonnes l’un de tes gagne-pains plus longtemps que quelques heures… Tu n'aspire pas à être riche, tu assures simplement tes arrières et fais en sorte de te suffire à toi-même, ce que ta mère t'a toujours appris. Elle aussi aurait pu réussir autant que toi, les chien ne font pas des chats, mais le choix a été tout autre.

Tu le laisses s’asseoir après que tu as retiré ta main, le laisse retirer son haut pendant que tu vaques à préparer le matériel dont tu as besoin tout en gardant un œil sur ton premier rescapé qui dort encore profondément.

« J’y serai arrivée d’une façon ou d’une autre. »

C’est faux.

« Tu dis ça parce-que tu préfères être blessé à ma place ou parce-que tu as hâte de toi aussi passer sous mes mains ? » dis-tu, toute sourire. Évidemment que tu allais continuer à le charrier, quitte à offrir tes services gratuitement tu peux bien te réserver le droit d’un peu maltraiter ton patient.

D’un flacon à un autre, tu prépares un petit mélange de produits que tu tires à l’aide d’une seringue. « Dans le doute je te donne de quoi te défendre contre les maladies qu’il aurait pu te donner, bien qu’il soit étonnement plus que clean. Je pense pas qu’un tatouage t’aide contre ça, bien qu’ils soient tous très beaux. » lui dis-tu en te saisissant de son bras intact pour désinfecter la zone à piquer. Tu frottes, te saisis à nouveau de l’aiguille, cherche une veine et pique. Ceci fait, tu jettes ce qu’il y a jeter, presse un instant sur la zone de l’injection avec un coton pour empêcher le saignement avant de lui coller un petit pansement et de te laver à nouveau les mains.

C’est devenu une routine d’avoir de vraies personnes dans ton cabinet ; il y a tristement plus d’humains sur cette Terre que d'animaux, heureusement que ça rapporte plus. « Bon, est-ce que tu as droit au même sort que le loulou ou pas. » dis-tu en t’approchant de lui avec plus de compresses et de désinfectant. Tu commences par son avant bras, remonte le long de celui-ci ; enlève le plus de sang séché et encore humique que possible pour pouvoir obtenir une zone de travail convenable et surtout propre. Plusieurs cotons imbibés plus tard, tu arrives petit à petit à son épaule, lui lance quelques regards pour t’assurer que tu n’es pas entrain de lui faire trop mal.

Mais c’est un grand garçon.
Et les cicatrices sur son dos te le confirment.

Tu t’arrêtes, légèrement perturbée par la vue. Sur l’homme se dessinent d’anciennes plaies que tu devines toutes ayant été plus douloureuses les unes que les autres. Au plus tu regardes, au plus elles sont profondes ; et tu ne t’attendais pas vraiment à voir ça. Deux rencontres ont suffit à te faire comprendre qu’il n’a certainement jamais été un enfant de cœur, tu avais pu voir quelques marques sur son corps lors de feu vos ébats. Mais tu n’avais pas vu son dos.

Tu ne veux pas lui manquer de respect. Pas de cette façon en tout cas, tu reprends donc ton travail, sans oublier de faire ta curieuse.

« Dis-donc, la vie t’a pas trop épargné… J’aurai su j’y aurai pas planté mes ongles de cette façon. » essayes-tu de dire dans un petit-rire. Tu ne sais pas ce qu’il a vécu, ce ne sont pas tes affaires ; tu serais prête à l’écouter s’il t’en parle car t’es pas totalement une garce bien que tu donnes souvent cette impression.




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Léo N. Abberline
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Léo N. Abberline



don't bleed on my floor
Le calme après la tempête, celle qui vrillait les tympans du brun, celle qui l’effrayait de ne pas être capable de secourir l’animal. Pourtant il est là, amputé d’une patte, recousu d’un peu partout, couvert d’un monceau de couvertures pour le tenir chaud après tout ce qu’il a vécu ; si jeune et déjà tant d’aventures vécues. Il n’est pas tout rose non plus, évidemment que le jeune homme a fait les quatre cents coups durant sa jeunesse – encore maintenant – et son corps ne cesse de lui rappeler, il serre les dents, préfère serrer les dents que de s’asseoir sur les lambeaux de chair et d’attendre sa fin. Rien ne sert de survivre si on ne vit pas, il l’a bien compris et compte continuer ce train de vie d’acharné, qu’importe comment se déroulera sa fin, qu’importe le nombre de plaies qui continueront de s’amasser sur sa peau. Loin d’être un enfant de chœur, pourtant si c’est le prix pour sauver une vie innocente, passer sous quelques bistouris ne lui fait pas peur.
Maintenant que l’animal est hors de danger, c’est à son tour de rapiécer ce qui peut l’être, jeter le reste, même s’il imagine sans mal que le sort sera un peu plus favorable avec lui. Le seul bout de tissu qui recouvre son buste finit par tomber, le corps tombe dans la chaise, toujours endolori, mais encore en vie. Il ne peut pas s’empêcher de faire la réflexion, sourit doucement en soulignant le fait que si elle avait été à sa place sur le grillage, la chanson n’aurait pas été aussi douce. À vrai dire, il ne sait pas tant comment il s’en serait sorti autrement, parce qu’il aurait pu l’emmener à l’hôpital, mais qu’en aurait-il été du jeune chien, est-ce qu’il aurait pu être sauvé s’il n’avait pas tout de suite été pris en charge ? Il n’en saura jamais rien, ne préfère pas se poser la question, car les choses se sont faites dans les meilleures conditions, même si son bras et son dos s’en souviendront pendant quelques jours. Comme à son habitude, elle a du répondant, ne se laisse pas démonter sur le fait d’être capable de réussir l’exploit, même s’il n’avait pas été là.

— J’en doute pas une minute.

Il y croit, sincèrement. Évidemment, elle ne peut pas s’empêcher d’en rajouter une couche, de lui rappeler indirectement qu’il s’est jeté dans la gueule du loup pour la protéger, que pour une fois, les doigts de la rose ne caresseront pas son corps de la même manière que les deux premières.

— C’est vrai que c’est pas mal de passer sous tes doigts, bien plus que si t’étais passé sous les miens. Un petit rire sort d’entre ses lèvres. Honoré d’avoir sauvé ce corps de rêve, en tout cas.

Les doigts habiles de la douce ne se font pas prier pour récupérer une aiguille, y remplir moult substances avec des noms imprononçables, trouver une veine sur l’avant-bras du jeune homme et finalement le piquer. Il se laisse faire, remercie d’un simple hochement de tête une fois qu’elle a terminé de lui injecter de quoi éliminer la moindre trace de maladie que le rescapé aurait pu lui transmettre, même si – paraît-il – il était en assez bonne santé pour ne rien lui refiler. C’est du bonus, au moins il n’aura pas besoin de s’inquiéter de la prochaine morsure. C’est étrange de voir la douceur avec laquelle elle s’occupe de lui, quand on sait comment ce sont passés leurs dernières rencontres, à quel point elle ne lésinait pas à marquer son empreinte ; il ne lui jettera pas la pierre, a laissé un peu plus de rose sur elle qu’elle n’en portait déjà.
Malgré tout, elle s’amuse de lui, laisse planer le doute de savoir si elle sera forcée de lui couper un bras, mais rien n’indique que cela sera nécessaire. Le dos marqué par la vie le prouve : peu importe la profondeur de la plaie, ça finit toujours par se refermer, pourvu que toute l’hémoglobine ne se soit pas fait la malle avant. Une légère grimace s’affiche sur le visage du Britannique alors que les compresses imbibées d’alcool viennent nettoyer les traces de sang qui s’étaient accumulées, histoire qu’elle puisse avoir un tant soit peu une visibilité sur ce dont elle est en train de s’occuper.
Elle ne semble pas plus inquiète que ça en voyant l’ampleur des dégâts, vérifie tout de même quelques fois qu’il ne souffre pas le martyre, mais il la voit s’arrêter, quand elle aperçoit la trace du passé sur son dos. Il ne peut pas lui en vouloir, ça fait souvent cet effet quand ils voient le chaos s’étaler sur sa peau, il ne les voit pas, a finit par apprendre à vivre avec de toute manière, alors il n’y pense plus vraiment. La rose tente de détendre l’atmosphère, rigole doucement en faisant référence à la manière dont elle a rajouté son cachet sur son derme.

— Ouais, ça. On va dire que je sais encaisser les coups depuis longtemps. Il lève légèrement les yeux au ciel, balaye la chose du revers de sa main libre. J’en ai vu d’autres. Puis ça m’a pas dérangé de garder un souvenir. Clin d’œil, il ne pouvait pas s’en empêcher.
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Felicy Doughall
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Felicy Doughall




Malgré le principe de la rencontre éphémère, malgré le besoin de passer à autre chose, une certaine dynamique s’est mise en place entre vous. Celle du volcan éteint par l’homme aussi vite qu’il s’allume, par la simple ignorance qu’il apporte à la crise ; celle du flirt incessant, des piques lancées à la volée et des fausses invitations à danser. Pas du genre à attendre la flatterie, tu prends tout de même chaque mot doux qu’on te glisse à l’oreille, le brun ne s’empêche jamais de te rappeler à quel point tu peux être séduisante sans même lever le petit doigt. T’aurais pu lui répondre que ce n’est qu’une question de temps avant qu’à nouveau il puisse planter ses crocs dans ta chair. Mais ça serait lui donner de l’espoir.

Pas mal de compresses imbibées de sang plus tard, tu te saisis à nouveau d’une seringue -neuve- pour percer un flacon d’anesthésiant. T’es vache, mais tu ne comptais pas recoudre une pareille plaie en le laissant sentir ta couture.

« Celle-là risque de piquer un peu plus, serre les dents beau brun. » dis-tu en évacuant les bulles d’air du cylindre. C’est jamais drôle les piqûres proche des zones à soigner, c’est plus sensible, beaucoup plus fragile.

Tu ne réponds pas tout de suite à ce qu’il te dit, même si tu notes le clin d'œil et laisse en échapper un petit sourire. La pointe de ton instrument pique un premier endroit, y déverse une petite partie du liquide avant de se retirer et de continuer sa route un peu plus loin. Tu te concentres, endort toute la zone pour qu’il puisse penser à autre chose plutôt qu’au fil qui va transpercer sa peau pendant un petit moment.

Ceci fait,
elle rejoint l’autre dans la poubelle.

La curiosité est un peu trop grande, l’honnêteté dont tu es faite est parfois un peu trop directe ; tes doigts glissent le long de son dos, attrapent au toucher la dureté de son derme, et tu ne peux qu’essayer d’imaginer ce qui a pu causer pareilles éternelles. Le temps que l'anesthésie fasse effet, le temps qu’une vague s’écrase sur le sable, ta peau se frotte à la sienne, tes ongles doucement se perdent dans les terribles crevasses.

« J’espère que tu ne seras pas trop déçu de la nouvelle, mais il n’y a rien sur ce dos qui est de mon fait. T’as plus que ta mémoire pour te rappeler à quel point j’ai détrôné tous ceux avec qui t’a pu baiser. »

Et une photo,
s’il l’a toujours.

En voyant les frissons disparaitre, en le pinçant sans avoir de réaction, tu comprends que le moment est venu de réparer ce bras. Tu te déplaces à ton bac, tu nettoies à nouveau les mains avant d’enfiler des gants stériles et d'ouvrir le matériel nécessaire. Tu déposes le tout sur un plateau que tu places à côté de toi et te prépare à planter le premier point.

« Longtemps ça veut dire.. ? »

T’es pas médecin de profession, mais tu sais que pour distraire quelqu’un et le faire penser à autre chose, il faut parler. Ce n’est peut-être pas la bonne discussion à avoir, mais tu as assez vite compris que ces cicatrices n’ont rien de bon.




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Léo N. Abberline
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Léo N. Abberline



don't bleed on my floor
Mère lui a appris à souffrir en silence, à sourire bêtement après la grimace, parce que le monde ne s’arrête pas qu’à la douleur. Savoir passer outre, dépasser la peine pour en créer quelque chose de beau, de puissant. Les souvenirs ça se créer à deux, ou à trois, ce n’est pas toujours beau, mais ça grave la mémoire à jamais et ceux qu’il a partagés avec la rose – quand bien même ils auraient dû être plus restreints – ont un sens. C’est clair qu’il aurait préféré éviter d’esquinter un peu plus de peau qu’il n’en a déjà, mais ça fait partie du jeu, alors s’il doit passer par-là pour effacer ceux qui font mal, souffrir de quelques blessures supplémentaires ne l’effraie pas.
Enfin, ce n’est pas comme s’il avait à se plaindre, la luxure de la douce est passée deux fois sous ses mains, une fois de trop, voilà qu’elle entame le parcours de son corps pour la troisième, mais avec un goût de différent. Non, rien avoir avec la brutalité des ébats, aucune tension n’émane d’eux, qu’importe s’ils continuent de se chercher l’un l’autre, c’est comme ça qu’ils font. Elle prend soin de lui, le sang peu à peu quitte le bras tatoué, montre sans mal les coupures qui s’y sont amoncelées à côté du serpent qui l’orne. Ce n’est pas beau à voir, Mado aura la haine quand elle verra que son travail a été saccagé par le barbelé. Le brun espère silencieusement que ça ne va pas foutre tout son boulot en l’air, même s’il s’estimera déjà heureux de garder son bras. Une seconde seringue fait son apparition, il ne sait pas vraiment de quoi il s’agit, mais fait confiance à la rose pour ne pas l’empoisonner maintenant qu’il a vu son établi. Elle le prévient, ça ne va pas être aussi doux que la première, il la prend au mot, garde ses grimaces pour lui alors qu’elle pique à plusieurs reprises son bras.

Les ongles de la rose délaissent l’encre pour se rapprocher des crevasses qui se sont accumulées sur le dos du Britannique, ça ne lui fait plus grand-chose. Ça faisait mal quand il était encore gamin, mais les nerfs ont fini par lâcher du lest, maintenant ça fait partie des meubles, pas la première personne à trouver que ça sort du lot, à vouloir voir ce que ça fait de mettre le doigt dessus. À vrai dire, ça fait presque du bien de sentir une caresse après la lutte, le bras lui s’engourdit légèrement, devient aussi insensible que possible. Elle s’amuse doucement, continue l’échange comme si de rien n’était, continue d’attiser la flamme qu’ils ne brûleront plus jamais ensemble.

— On ne dit pas que les marques les plus profondes sont celles qu’on ne voit pas à l’œil nu ?

Il sourit doucement, ne se démonte pas pour lui dire la vérité. Ouais, il se souviendra d’elle pendant longtemps, pour beaucoup de raisons, beaucoup de moments, même si le sexe était bon, ça ne fait pas tout. L’âme animée par un contact humain plus que par le simple plaisir charnel, elle n’a pas besoin d’avoir laissé des cicatrices pour que leur histoire reste gravée dans la caboche du jeune homme. Elle vérifie que son bras ne réagisse plus réellement pour pouvoir s’en occuper, récupère une nouvelle paire de gants et beaucoup de matériel qui servira à rapiécer ce qui peut l’être. La rose tente de détourner l’attention de son partenaire, reprend la conversation sur les stries sur son derme, pose une question à laquelle il a répondu bien trop souvent, parce que ça ne passe jamais inaperçu, même s’il n’y prête plus vraiment attention.

— Depuis que je suis gamin. Il soupire doucement, la tête envoyée en arrière pour se coller un peu plus simplement dans le fauteuil, observe sa camarade travailler sur ses plaies. Le vieux pouvait pas me voir en peinture, parfois je le comprends presque. J’en suis pas mort pour autant.

Il ricane légèrement, pas que ça soit si drôle de parler de ce genre de sujets, mais vaut mieux en rire qu’en pleurer, sa mère n’aurait pas supporté qu’il continue de vivre dans le passé. Faut avancer, il paraît, même quand on perd un être cher, un membre ou le sourire, faut avancer.

— J’ai pas l’habitude de pas sentir où on me plante, ça fait bizarre. C’est pas désagréable ceci dit.

Elle sait y faire, peut-être que l’anesthésiant joue, mais pour avoir lui-même tenté de réparer les dégâts faits sur son corps, il imagine sans mal qu’elle aurait pu le faire les yeux fermés sans lui bousiller plus de nerfs, il ne peut pas en dire autant. Pour autant, il n’arrive pas à détacher les yeux de ce qu’elle fait, de l’océan concentré sur son bras.

— J’ai pas le parcours le plus glorieux, tu l’as vu par toi-même. Les conneries je les ai enchaînées, se faire rafistoler, c’est devenu un hobby. Va savoir comment j’ai réussi à me passer de tes doigts de fée jusqu’ici sans crever.
(c) chaton de la lune



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Peut-être était-ce le destin. Mais tu ne crois pas trop en ces trucs-là… L’astronomie, le zodiaque, c’est des conneries pour les gamines qui n’ont pas assez confiance en elles et cherchent des réponses là où il n’y en a pas à avoir. Le fait est que grâce à Léo, tu as pu te débarrasser de Weasley et de ses mauvaises intentions, tu as pu réussir ton sauvetage du jour ; et tu le lui rend en soignant ses plaies. Un échange de bon procédés, c’est comme ça que tu fonctionnes en général, un peu comme dans le commerce.

T’en oublies pas ta robe saccagée,
mais quand même.

Et tu aimes bien cette ambiance mi-amicale, mi-aguicheuse que vous générez à deux. Tu te surprends à imaginer la suite, alors qu’il ne devrait pas y en avoir, pendant qu’il t’avoue ce que tu sais déjà. « C’est bien ce que je dis, j’ai entaché pour toujours tous ceux que tu auras dans ton lit plus tard, et ceux d’avant. Navré aux futurs, je prends la première place partout où je vais. »

Mais ça fait toujours plaisir à entendre.

« Et en prime je serai pour toujours sur ta peau, car crois-moi qu’une plaie comme ça tu vas en garder une belle cicatrice. »

Tu te saisis de ton aiguille,
commence ton travail.

Et, brièvement, il t'annonce la raison de ce dos en lambeaux. Il n’entre pas dans les détails, te parle de son père sans laisser une once d’amour transparaître ; sans haine non plus, comme s’il avait accepté depuis bien trop longtemps ce qu’il s’est passé. Peut-être que les anti-douleurs aident un peu. Tu restes concentré, ne laisse pas transparaître sur ton visage la peine que tu éprouves à entendre ce genre de chose. Du genre expressive, sanguine, tu gardes rarement ce que tu penses pour toi… Mais maintenant n’est le moment. Si la misère animale te touche plus particulièrement, l’humaine tout autant, et tu ne comprends pas comment certaines personnes peuvent accomplir de pareils actes.

Sa remarque te fait plisser les yeux, tu rigoles doucement.
Mais où diable s’est-il fait soigner jusqu'à maintenant ?

Son regard sur toi ne t’es pas inaperçu,
tu sais que la discussion peut s'approfondir.

Et tu n’as pas forcément les cartes de ce jeu-là.

Si ta famille s'est détruite à petit feu, si aujourd'hui les contacts sont presque rompus, tu n'as jamais connu la tristesse de la perte d'un proche ou les problèmes familiaux de ce genre. Non, le divorce de tes parents n'a pas été une partie de plaisir ; modèle brisée tu as décidé de ne jamais t'aventurer dans ces eaux-là. Ta seule épreuve dans la vie a été de grimper dans un milieu très fermé, de te créer un nom et de te faire connaitre.

« Je n’ai pas vu des choses si graves que ça ; maintenant je ne suis pas objective, je suis dans ce milieu sans vraiment l’être comme tu peux t’en douter. J’ai pas les contacts les plus clean de la ville, forcément. Ce n’est pas qu’un parcours, c’est le tiens, et il a forgé qui tu es aujourd’hui. » dis-tu en nouant le fil pour terminer cette suture-là. « Je suis pas partisante du fait de regretter ses actions, où ce qu’il nous est arrivé. Il y a des épreuves et elles sont là parce-qu'il le fallait. Ce qui importe ce n’est pas l’obstacle, c’est la façon dont tu vas l’affronter. »

Tu piques un nouvel endroit,
entreprends une suture bien plus longue.

« Et mes doigts de fée te remercient, quel dommage cela dit je ne fais que perdre de l’argent aujourd'hui… » moue faussement triste, comme si les interventions du jour allaient faire un trou dans ton budget.

Tu dois avouer que depuis que tu le connais, une petite voix te dit que ce n’est pas vraiment la vie qu’il aurait aimé mener. Qu’il aspire à plus, mais ne peut pas s’y résoudre pour une raison ou une autre… Derrière un masque fier, les idées sont toutes autres.

« Et le reste de ta famille ? Ils ne pouvaient pas empêcher ça ? »




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